Avec son président Christian Constantin sur le banc, le FC Sion a retrouvé le chemin de la victoire. Les Valaisans l'ont emporté 3-1 à Lausanne lors de la 24e journée de Super League dimanche.
Est-ce un coup de maître? En tout cas, Sion a retrouvé la victoire après plus d'un mois (le 3 février contre Saint-Gall) et cela est venu avec Christian Constantin aux commandes. Et ce succès 3-1, au-delà de toutes les interprétations auxquelles il pourra donner lieu, a au moins le mérite de redonner aux Sédunois deux points d'avance sur Vaduz (qui avait obtenu le nul à Young Boys samedi). Dans la situation valaisanne, plus rien n'est négligeable.
Sur le papier, toutefois, Christian Constantin n'était pas entraîneur. C'est Pierre de Kalbermatten qui avait ce titre. Nul besoin de mentionner que celui qui a pour fonction d'être le second entraîneur des gardiens ne s'est pas risqué à se lever une seule fois du banc de touche de la Tuilière. Son président, annoncé entraîneur-assistant, a joué à fond le rôle.
Comme à quatre autres reprises dans l'histoire récente du FC Sion, Constantin a enfilé le costume du coach, avec un choix radical: la titularisation de Kevin Fickentscher au lieu de Timothy Fayulu. Globalement, le succès est relatif. S'il y a eu un effet, en plus d'être comptable, il est surtout psychologique. Les Valaisans se sont battus, peut-être galvanisés par les consignes (rudimentaires) de leur entraîneur du jour. 'CC' demandait une dépense physique, une activité dans les duels et les deuxièmes ballons, et, dans ce domaine, il y avait un certain répondant.
Débuts de mi-temps réussis
Encore heureux, sachant que Sion était lanterne rouge de Super League avant son déplacement lausannois. Il y a eu de la vie dans les rangs sédunois. Et même des buts, arrivés très rapidement lors des débuts de mi-temps. Dès la 6e, un effort de Jared Khasa sur le côté gauche, une première frappe de Sandro Theler, et finalement une deuxième - la bonne - de Baltazar ont permis l'ouverture du score. Et à la 50e, c'est un assist de Theler qui a permis au même Baltazar de doubler la mise. A la 71e, Birama Ndoye a inscrit le troisième sur corner. A chaque fois, la communion dans les rangs valaisans a au moins démontré une certaine âme.
Dans une lutte contre la relégation, c'est un aspect fondamental. Mais pour ce qui est du jeu, c'est bien du côté du LS qu'il fallait regarder. Les Vaudois affichent une certaine forme et leur habileté à trouver des relations techniques, notamment entre le milieu et le remuant Hicham Mahou, offre une dose de plaisir au spectateur. Avec un arrière-goût en bouche: l'efficacité fait encore trop défaut.
Le LS à la 7e place
A vivre dans les trente mètres adverses, Lausanne aurait dû faire beaucoup mieux que ce simple but inscrit sur penalty de Stjepan Kukuruzovic à la 19e. Car maîtrise du jeu, il y avait dans l'équipe de Giorgio Contini. Des occasions aussi, à l'instar de celles de Barès, Puertas ou Bolingi. Les Vaudois auraient été bien inspirés d'en profiter: Sion, en plus de renaître, est revenu à seulement cinq points.
Au classement, le LS est 7e, à égalité de points avec son poursuivant Lugano. Les Tessinois ont perdu 1-0 contre Zurich, alors que Lucerne est passé 5e avec sa victoire 4-2 (alors qu'il était mené 2-0 après dix minutes) contre Saint-Gall. Mais tout est toujours aussi dense.
/ATS