L'UEFA et plusieurs représentants des clubs, ligues, joueurs et supporters européens ont opposé mardi un nouveau front du refus à une Super League privée.
Une nouvelle société tente de ressusciter ce projet qui avait capoté l'an dernier.
'L'opposition à l'autoproclamée +Super League+ reste écrasante, aujourd'hui comme depuis avril 2021', assure l'instance européenne dans un communiqué, appuyée par un texte distinct formulé quasiment dans les mêmes termes par la puissante Association européenne des clubs (ECA).
Les structures officielles du foot européen demeurent donc 'attachées aux fondements' du sport continental, soit 'l'ouverture' des compétitions, 'la solidarité' financière et 'la méritocratie', incompatibles avec un tournoi privé réservé à une poignée de clubs riches, poursuit l'UEFA.
L'instance basée à Nyon se réclame de surcroît du 'soutien unanime de la Commission européenne, du Parlement européen et de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe', ainsi que 'du soutien massif des gouvernements nationaux', écho à la bataille d'avril 2021 qui avait failli faire imploser le football européen.
Démonstration de force
Réclamée par A22 Sports Management, une structure lancée mi-octobre qui entend ouvrir un dialogue sur l'avenir du football de clubs, une rencontre mardi au siège de l'UEFA à Nyon a tourné à la démonstration de force, selon un participant interrogé par l'AFP.
Face aux trois représentants de cette société promotrice, emmenée par l'Allemand Bernd Reichart, l'UEFA avait convié des émissaires de l'ECA, des cinq plus grands championnats, du syndicat des joueurs FIFPro et de l'association Football Supporters Europe.
'Clairement, les représentants d'A22 ont été surpris par le nombre de personnes présentes, et ils ont été massacrés pendant deux heures', donnant 'l'impression d'improviser' sur le sérieux de leur projet, raconte cette source sous le sceau de l'anonymat.
Monopole
Alors que trois des douze clubs qui avaient tenté de faire sécession l'an dernier militent encore pour une Super League - la Juventus Turin, le Real Madrid et le FC Barcelone - A22 affirme ne représenter personne et vouloir simplement 'réformer le football'.
'Ce que nous retenons de la réunion est que le statu quo est satisfaisant pour l'UEFA', a déclaré Bernd Reichart dans un communiqué, rappelant que la position 'monopolistique' de l'instance était actuellement l'enjeu d'une procédure devant la Cour de justice de l'Union européenne, qui rendra sa décision début 2023.
/ATS