Neuchâtel Xamax a joué la carte de la survie. En fermant le jeu contre Sion, les Xamaxiens ont accroché un point (0-0) qui leur permet de ne pas griller leurs chances de se maintenir en Super League.
Il fallait peut-être s'y attendre. Dans une rencontre où la pression pesait sur les épaules des deux équipes, le jeu et la prise de risque n'étaient pas forcément les premiers invités. Ils ne se sont finalement même pas présentés. D'aucuns en ont directement souffert, à l'instar des quelques joueurs qui ont tendance à plutôt miser sur la technique que le combat physique. Côté xamaxien, Musa Araz a par exemple été éteint par le refus de jouer de l'équipe de Stéphane Henchoz.
Neuchâtel Xamax s'est ainsi contenté de bloquer les tentatives sédunoises, son entraîneur haranguant les siens à réduire les espaces et à chercher le duel. Peut-être a-t-il bien fait, car n'importe quelle petite situation valaisanne semblait pouvoir se finir en grosse opportunité. Il faut dire que la défense xamaxienne n'affichait pas la vitesse qui aurait pu lui permettre de couvrir la profondeur. A l'instar d'un Johan Djourou qui n'aura tenu qu'une mi-temps à courir derrière Ermir Lenjani. L'ex-international suisse, qui revenait d'une blessure au genou, n'a une fois de plus pas fini le match.
Sion contraint à tenter
Lenjani, justement, a été comme souvent impliqué dans les nombreuses velléités offensives du FC Sion. Mais l'Albanais a d'abord trop croisé sa frappe (45e+1), avant de servir Pajtim Kasami, lequel a vu Laurent Walthert repousser sa frappe (51e). Volontaire, le meneur de jeu sédunois a eu lui aussi la possibilité de tromper le portier neuchâtelois, mais ses tentatives ont manqué de précision.
Même s'il convient de mentionner l'extraordinaire arrêt de Kevin Fickentscher face à une tête plongeante de Diafra Sakho sur une très rare possibilité neuchâteloise (28e), Sion a donc clairement été le plus en verve. Sans doute appuyés par une bonne semaine de repos dans les jambes (suite au report de leur match contre Zurich le week-end passé) et dans les têtes après leur victoire contre Bâle (1-0), les Valaisans ont été proactifs.
Et cela les a peut-être contraints à forcer un peu leur jeu. Pas habitués par Paolo Tramezzani à être dans la création, ils ont régulièrement peiné à concrétiser leur maîtrise globale. Ils pourront le regretter, même si l'expulsion de Christian Zock leur a fait vivre un dernier quart d'heure stressant (Seferi a eu une grosse occasion à la 95e).
Et puis, le résultat final les sert au moins autant que leurs adversaires du jour. Car Sion conserve quatre points d'avance sur Xamax (et un de retard sur Thoune), mais le match à rattraper contre Zurich est de nature à vivre l'avenir avec petit peu de sérénité. Tout le monde ne peut pas s'en targuer.
/ATS
