Neuvième défaite en dix matches pour un Genève-Servette qui ne trouve pas la solution. Battus 2-0 par le leader Fribourg, les Aigles doivent désormais réaliser une partie sans faute.
Genève-Servette à la recherche du match parfait. On dirait le titre d'un film d'aventures. La formule vient du coach Pat Emond: 'On s'est bien préparé cette semaine. Le 2-0 est un peu sévère, sans enlever le mérite aux Fribourgeois. Mais un bon match ne suffit pas dans la situation où nous nous trouvons actuellement, on a besoin d'un match parfait.'
C'est-à-dire un match sans erreurs défensives, comme sur le 1-0 de Jörg, par exemple. Parce que Genève n'a pas mal joué. Mais Genève a joué comme une équipe hésitante qui avait perdu huit de ses neuf dernières parties. En face, bouffi de confiance, Fribourg a surfé sur cette vague en jouant simple et en continuant à appliquer une recette qui fonctionne en ce moment avec des joueurs formant une véritable équipe.
'On avait demandé de serrer la défensive, ce qu'on a réussi à faire, poursuit Pat Emond. Je pense qu'on a eu nos chances de marquer, mais c'est comme au début de la saison, tout est difficile en attaque pour aller acheter nos goals. Je tiens à louer le travail des gars, je pense qu'ils se sont battus. C'est sûr que cette série négative est longue, mais ça ne sert à rien de nous apitoyer sur notre sort. Je ne m'arrête pas aux chiffres de cette série, d'autres le font à ma place. On doit se concentrer sur la partie de demain contre Rapperswil.'
Après l'échec de Vouillamoz à l'aile des deux étrangers Filppula et Winnik, le Québécois avait choisi de placer Deniss Smirnovs. 'Deniss a fait un match correct, mais ces jeunes doivent progresser, appuie Emond. Depuis le jour 1 ces gars ne sont pas placés dans les bonnes chaises. Ca fait qu'ils font ce qu'ils peuvent. C'a été bien pour certains et moins bien pour d'autres, mais à un moment donné quand tu achètes un vélo et que tu ajustes une roue, eh bien ça donne ça. Certains joueurs qui ont des habilités jouent comme si l'équipe était au complet alors qu'il manque des gars.'
Même s'il n'y a pas de menace de relégation, cette crise genevoise pourrait avoir un impact à la tête de l'équipe. Interrogé en ce sens, le Québécois n'a pas épilogué: 'Je veux m'en sortir, tout comme les joueurs. Mais je vais contrôler ce que je peux contrôler.'
/ATS