Il y a dix ans jour pour jour, le pilote français décédait sur le parcours de la course St-Ursanne – Les Rangiers. Sa mort a laissé des traces indélébiles dans le Jura
Voilà une décennie qu’une bonne étoile veille sur les Rangiers. Lionel Régal est décédé il y a dix ans jour pour jour sur la course de côte internationale, c’était le 15 août 2010 et il avait 35 ans. Au volant de sa monoplace, le pilote français, quintuple vainqueur de l’épreuve, a heurté un arbre à près de 200 kilomètres à l’heure peu avant le Malrang. Il était 11h43 et c’était un dimanche pluvieux. Tout de suite, les commissaires ont remarqué la gravité du choc. La voiture du champion tricolore a été littéralement coupée en deux et le pilote s’est retrouvé au sol, hors de sa monoplace. Lionel Régal est mort sur les lieux de l’accident. Il est aujourd’hui encore le seul pilote automobile à être décédé sur le parcours jurassien du championnat d’Europe de la montagne.
Le comité de la course St-Ursanne - Les Rangiers a rendu hommage au Français ce samedi matin, à 11h43, sur la stèle consacrée au champion défunt. Lionel Régal, c’était un pilote hors du commun – quintuple vainqueur aux Rangiers, 16 victoires en championnat d’Europe et 68 victoires en championnat de France - , mais aussi un homme avec un grand cœur. Il avait tissé des liens forts avec les Jurassiens et appréciaient les échanges, tout autant qu’un plongeon dans le Doubs le week-end de la course.
Roland Piquerez, directeur de course : « Quand on arrive sur place, c’est le choc »
L’organisation hors de cause
Après le drame suivra une enquête de plusieurs mois. Cette dernière a permis d’établir que l’organisation de la course St-Ursanne – Les Rangiers n’avait aucune responsabilité dans cet accident, pas plus d’ailleurs que la technique de la monoplace de Lionel Régal. Sur une piste mouillée, le pilote français a perdu la maîtrise de son véhicule sur une portion qui n’avait jamais posé de problème de sécurité auparavant, d’après les organisateurs. Mais la nuit précédant le drame, il avait plu, beaucoup plu, et après le passage de plusieurs pilotes une coulée d’eau s’est formée sur le tracé, là où Lionel Régal est parti à la faute.
Sécurité accrue
Dix années ont donc passé après ce drame. Et l’organisation de St-Ursanne – Les Rangiers a revu à la hausse les aspects sécuritaires le long du tracé. D’après le directeur de course, Roland Piquerez, « Il est aujourd’hui presque impossible de heurter un arbre de plein fouet ». De nombreux mètres de glissières de sécurité ont été ajoutés depuis 2010. Si le parcours a évolué, le souvenir de Lionel Régal est, quant à lui, resté intact. /mle