Voilà 50 ans que l'haltérophilie a fait sa place à Moutier. Née en 1973, la Société haltérophile prévôtoise (SHP) va fêter ce samedi son cinquantenaire à l'occasion d’un tournoi amical avec l'haltéro-club Tramelan et l'haltéro-club La Chaux-de-Fonds. L'évènement va ainsi rassembler à l'aula de Chantemerle les trois plus anciens clubs d'haltérophiles romands encore en activité. Fondé par Yvan Labe, le club prévôtois a décroché une cinquantaine de trophées en cinquante ans avec cinq titres par équipe et 46 titres individuels.
Une image qui a évolué en 50 ans
« Le club a connu des hauts et des bas au cours de son existence. Ils ont commencé avec une dizaine de membres, maintenant on compte quarante membres, dont 10 athlètes encore en activité, et des membres de soutiens », décrit le président de la SHP Cyrill Gosteli qui reconnait que la discipline a aussi évolué. « Il y a 50 ans, l’haltérophilie était un sport de gros bras et de petites têtes, ça a bien évolué et cette image a disparu. Ça s’est aussi féminisé, on est à 50-50 au niveau romand. À Moutier, on a un petit peu plus de peine avec seulement deux athlètes féminines ».
Cyrill Gosteli : « Plus cette image des gros bras et de la petite tête »
Parmi les défis d’avenir pour le demi-siècle à venir, le renouvèlement des effectifs et le recrutement des jeunes. « C’est là que ça pèche un peu », reconnaît Cyrill Gosteli. « C’est un sport qui demande beaucoup d’heures d’entraînement pour atteindre des résultats, or les jeunes veulent souvent tout tout de suite… », souffle le président. Parmi les motifs d’espoir, le succès croissant du CrossFit, discipline qui emploie entre autres des gestes et techniques issus de l’haltérophilie. « Ça a permis de susciter un nouvel engouement sur toute la Suisse », commente Cyrill Gosteli. La SHP reste cependant à la recherche d’un nouveau souffle. /jpi