Bertrand Choffat : « Il faut agir ou on n’aura que les yeux pour pleurer à l’Euro »

Notre consultant football, ancien formateur à l’ASF, estime que la campagne de qualification ...
Bertrand Choffat : « Il faut agir ou on n’aura que les yeux pour pleurer à l’Euro »

Notre consultant football, ancien formateur à l’ASF, estime que la campagne de qualification de l’équipe de Suisse appelle à un coup de balai et que le staff en place a montré ses limites

Bertrand Choffat, ancien formateur à l'ASF, appelle à un changement radical au sein de la Nati. Bertrand Choffat, ancien formateur à l'ASF, appelle à un changement radical au sein de la Nati.

L’Association suisse de football se retrouve devant un grand dilemme au lendemain de la défaite de la Nati 1-0 en Roumanie en clôture des éliminatoires pour l’Euro 2024. L’équipe de Suisse est certes qualifiée pour le grand rendez-vous européen en Allemagne, mais sa campagne de qualifications conclue avec le pire bilan des équipes qualifiées reste loin des attentes. « Quand on est qualifié et que l’on joue pour la première place, il faut avoir un peu d’ambition. Lors du tirage de ce groupe de qualification, on avait beaucoup plus que de l’ambition. On critique parfois nos voisins français, mais nous aussi on était le col haut. Résultat, on a été presque lamentable ! Si on veut gagner, je me demande si on ne doit pas faire un match amical contre l’Île St-Pierre », lance notre consultant Bertrand Choffat, ancien formateur au sein de l’Association suisse de football. 

S’il refuse d’imputer toute la responsabilité de cet échec au sélectionneur Murat Yakin, fragilisé par les résultats, il appelle néanmoins à un changement radical. « Il n’y a pas que lui qui est concerné. Si on met la claque à Yakin, je pense que son staff au complet doit aussi dégager. Quand j’entends après chaque match que l’on va analyser, mais ils ont analysé quoi ? Une fois ça va, deux fois ça peut arriver, cinq fois ça déborde. Pour avoir eu les pieds à l’intérieur de la maison ASF, on doit agir maintenant, on ne peut pas seulement se satisfaire de la qualification. C’est maintenant ou bien il faut continuer avec Murat et puis n’avoir que les yeux pour pleurer à l’Euro », tranche Bertrand Choffat.


« Un coup de balai à tous les niveaux »

Il peine à comprendre de nombreux choix ainsi que le projet de jeu à long terme de cette équipe censée avoir la préparation de l’Euro en ligne de mire. « On a le temps de reconstruire quelque chose. Là, je ne vois pas d’équipe. Si on veut avancer, on doit mettre un coup de balai à tous les niveaux, recréer quelque chose. Un Granit Xhaka, il n’attend qu’une chose pour revivre, c’est le changement d’entraîneur. Manuel Akanji c’est la même chose. Quand le match contre Israël a été renvoyé et que la Suisse avait trois jours devant elle. On aurait pu se dire : c’est super, on a trois jours pour doser nos entraînements, remettre une équipe en place, créer des liens en faisant autre chose que du foot. Et rien, on leur donne congé ! Il y a quelque chose qui ne joue pas ! Ils sont payés, on est au niveau professionnel. Si on fait ça au travail, on n’est plus en place et on peut se chercher un autre boulot. » Reste à savoir si l’ASF prendra une décision avant le tirage au sort de l’Euro prévu le 2 décembre, pour lequel la Suisse figurera dans le 4e chapeau avec le risque de figurer dans un groupe difficile. /jpi


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