Attention à la marche

Après deux victoires initiales face à la Biélorussie (5-0) et devant Israël (3-0) à Genève ...
Attention à la marche

Attention à la marche

Photo: KEYSTONE/Alessandro Crinari

Après deux victoires initiales face à la Biélorussie (5-0) et devant Israël (3-0) à Genève, la Suisse poursuit ce vendredi à Andorre sa quête. Vers le Grand Chelem.

Elle vise tout simplement le dix sur dix dans ce groupe I du tour préliminaire de l'Euro 2024 qui comprend également la Roumanie et le Kosovo. La troisième marche à franchir pour coller à cet objectif qui aurait semblé si démesuré au début du siècle la conduit vendredi à Andorre. Face à une équipe qui figure au 153e rang du classement FIFA derrière le Botswana mais devant les Maldives, la Suisse ne risque pratiquement rien. Seulement, le souvenir du 10 octobre 2016 doit encore trotter dans la tête de Granit Xhaka, de Ricardo Rodriguez, de Fabian Schär, de Nico Elvedi, de Denis Zakaria de Xherdan Shaqiri et de Haris Seferovic. Ces sept hommes, qui seront sur la feuille de match vendredi, avaient failli être les acteurs de la contre-performance la plus cuisante de la décennie de l'équipe de Suisse lors de son premier déplacement en Principauté.

Un arrêt providentiel

Sans un arrêt providentiel de Roman Bürki dans les ultimes secondes du temps additionnel, la Suisse aurait, en effet, concédé le nul dans ce tour préliminaire de la Coupe du monde 2018 face à une équipe d'amateurs sur un terrain synthétique d'un autre temps. Sept ans plus tard, on jouera sur une pelouse naturelle cette fois et face à une équipe qui reste sur un résultat positif au Kosovo, un nul 1-1 que personne, et surtout pas le sélectionneur kosovar Alain Giresse, n'avait vu venir.

Ce point ramené de Pristina, qui suivait une défaite 2-0 à domicile devant la Roumanie, conduira bien sûr Murat Yakin et ses joueurs à aborder cette rencontre avec toute la concentration voulue. Même s'il instaurera un turnover dans l'optique du match de lundi face à la Roumanie à Lucerne pour laisser notamment l’homme du triplé Manuel Akanji sur le banc, le sélectionneur ne doit pas nourrir de grandes inquiétudes. Le capitaine Xhaka et ses coéquipiers devraient livrer la marchandise sans problème.

Un duo qui promet

Buteur contre la Biélorussie et Israël, Zeki Amdouni sera, toujours en l'absence de Breel Embolo, l'attaquant no 1 de Murat Yakin. Il est le seul joueur appelé à disputer l'Euro M21 qui a été retenu par le sélectionneur pour ces deux rencontres de juin. On imagine déjà la complicité qu'il pourrait nouer avec Xherdan Shaqiri. La faculté des deux hommes de jouer dans les petits espaces peut offrir au public suisse de divines surprises.

Absent du rassemblement de mars, Xherdan Shaqiri entend démontrer, malgré le temps qui passe et les railleries que peuvent susciter son exil aux Etats-Unis dans une équipe qui se débat dans les tréfonds de sa Conférence, qu'il demeure un rouage essentiel de la sélection. La chronique de la dernière Coupe du monde rappelle combien Xherdan Shaqiri pèse dans le destin de l'équipe de Suisse. Au Qatar, le Bâlois avait offert le but de la victoire contre le Cameroun à Breel Embolo avant d'ouvrir le score et d'initier les deux autres buts lors du succès 3-2 contre la Serbie. Davantage que vendredi, c'est lundi face la Roumanie dans une rencontre qui peut déjà assurer en grande partie la qualification directe pour la phase finale de cet Euro 2024 en Allemagne que l'on attend un nouveau numéro de l'homme aux 112 sélections.

Une date qui a compté

Vendredi, le Bâlois songera aussi à cette date du 16 juin qui a compté dans l'histoire du football suisse. Le 16 juin 2010, il avait suivi du banc la magnifique mais toutefois inutile victoire 1-0 de la Suisse face à l'Espagne à Durban lors de la Coupe du monde. Onze ans plus tard, il était cette fois sur le terrain lors du naufrage de Rome face à l'Italie (0-3) lors de l'Euro 2021. Même si la rencontre d'Andorre s'inscrit, bien sûr, dans un tout autre contexte, Xherdan Shaqiri, tel le vieux sage qu'il est devenu, demandera à ses coéquipiers de s'inspirer plutôt de l'esprit de Durban que celui de Rome.

/ATS
 

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