Le Serbie-Suisse de samedi à Leskovac ne sera pas seulement pour Granit Xhaxa un match comme les autres. Il le sera également pour Remo Freuler.
Le Zurichois partage en effet sa vie avec Kristina qui est serbe. Marié depuis 2019, le couple a deux enfants, Romeo et Hana. 'La famille de ma femme m’a pardonné pour avoir marqué contre la Serbie lors de la Coupe du monde 2022, sourit Remo Freuler. Samedi, il s’agira avant tout d’un match de foot. Il y aura sans doute des provocations comme il y en a toujours dans de telles rencontres. A nous de garder la tête froide.'
Avant l’Euro, Remo Freuler a passé plusieurs jours à Belgrade pour le baptême de sa fille. 'Je commence à me débrouiller un petit peu avec la langue', avoue-t-il. Si les choses devaient s’envenimer samedi, nul doute que le Zurichois s’efforcerait de calmer des esprits qui pourraient s’échauffer.
Une fierté à retrouver
Celui qui ne veut pas endosser le costume du garde du corps de Granit Xhaka que l’on s’empresse ces jours à lui donner, en appelle avant tout à la fierté. 'La nôtre a été atteinte avec les deux défaites contre le Danemark et l’Espagne, dit-il. Nous devons réagir. Notre fierté le commande. Samedi, il faut prendre les trois points.'
Appelé à évoluer au côté de Granit Xhaka en ligne médiane, le joueur de Bologne insiste sur la nécessité de retrouver une certaine stabilité en défense. 'Les enseignements des deux premiers matches sont limpides, poursuit-il. Nous avons manqué de rigueur sur le plan défensif. Elle avait été l’une des clés de notre parcours réussi à l’Euro. Il faut être irréprochable derrière. Devant, j’ai la conviction que nous serons toujours capables de marquer à tout moment.'
A l’Euro, Remo Freuler l’avait fait en huitièmes de finale face à l’Italie avec l’ouverture du score pour son 10e but en sélection. A 32 ans, le Zurichois, qui honorera sa 75e sélection, livre sans doute sa dernière campagne, celle qui doit le mener jusqu’à la Coupe du monde 2026. 'J’ai déjà réfléchi à mon avenir. Je sais de quoi il sera fait, glisse-t-il. Mais je ne tiens pas à le révéler maintenant.'
Le même rôle
Aujourd’hui, Remo Freuler estime que son statut n’a pas changé même si les retraites de Yann Sommer, de Fabian Schär et de Xherdan Shaqiri ont bousculé les équilibres dans l’équipe. 'Je crois que mon rôle demeure le même. Nous avons trois grands joueurs qui sont partis, trois joueurs qui ont apporté énormément à l’équipe de Suisse. Il revient désormais aux jeunes de saisir leur chance. Le temps est venu qu’ils s’affirment.'
/ATS