Lausanne veut devenir une équipe plus difficile à jouer

Le Lausanne HC a dessiné les contours de la saison à venir sur le plan sportif et sur le plan ...
Lausanne veut devenir une équipe plus difficile à jouer

Lausanne veut devenir une équipe plus difficile à jouer

Photo: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Le Lausanne HC a dessiné les contours de la saison à venir sur le plan sportif et sur le plan économique. Un exercice difficile en raison du COVID, mais avec une équipe dotée de plus de profondeur.

C'est au sommet de l'hôtel Royal Savoy que le LHC a tenu sa traditionnelle conférence de presse d'avant-saison. Comme pour prendre une dernière fois le soleil avant la grisaille. Une grisaille qui impacte forcément tous les clubs du pays, comme l'a rappelé mardi Denis Vaucher, directeur de la National League, en évoquant des pertes de 3 à 5 millions de francs pour des clubs contraints de réduire la capacité de leur patinoire d'un tiers pour satisfaire aux exigences sanitaires.

A Lausanne, le président Patrick de Preux a osé des chiffres plus importants: 'De 7 à 8 millions de francs de pertes escomptées. Qui s'ajoutent aux 22-23 millions de francs de factures.'

Le modèle économique lausannois est logiquement mis à mal par cette pandémie qui a repoussé tous les spectacles en 2021. L'arène multifonctions, pensée pour accueillir du hockey, mais pas que, tourne au ralenti et les finances s'en ressentent.

Epinglé dans un article du quotidien 24 heures voici deux semaines pour des faveurs accordées au club par les politiques, le club a tenu à réagir par la voix de son président: 'Notre but est de préserver nos intérêts, cela n'a rien à voir avec du subventionnement. Nous avons un bail de locataire et nous estimons que nous ne pouvons pas utiliser l'objet loué.' Quant à la question des salaires et d'éventuelles réductions, elle demeure en suspens. 'Nous communiquerons lorsque nous aurons un accord', a précisé Patrick de Preux.

Un protocole sanitaire de 67 pages

Hormis ces aspects de coulisses, le club a mis au point un protocole de sécurité de 67 pages afin que les 5315 spectateurs autorisés puissent se sentir dans les meilleures dispositions possibles à Malley. 'Nous avons collaboré de concert avec les instances sanitaires et notamment le médecin cantonal en tenant compte des recommandations de l'OFSP. Le plan sanitaire est prêt et doit être validé jeudi. On espère ensuite que les spectateurs seront respectueux.'

Sur le plan sportif, l'été fut mouvementé sur les bords du Léman avec deux échanges qui ont vu Joël Vermin et Tyler Moy filer à Genève contre Tim Bozon, Guillaume Maillard, Floran Douay et Petr Cajka. Matteo Nodari a lui rejoint Lugano en échange d'Aurélien Marti.

Ces remous ont fait perdre du talent au club tout en lui offrant de la profondeur. Et cette profondeur pourrait bien être utile en cas de COVID dans le vestiaire avec un ou plusieurs joueurs obligés de se mettre en quarantaine.

'On voulait être une équipe plus difficile à jouer, notamment en play-off, a appuyé le directeur sportif, John Fust. On souhaitait aussi rajeunir le contingent et avoir davantage de muscles. On avait besoin de jeunes et de talents à développer.' Pour le Canado-Suisse, Guillaume Maillard et Petr Cajka font partie de ces jeunes talents à faire mûrir. 'La jeunesse amène de l'énergie et illumine un vestiaire', a imagé le coach Craig McTavish.

Une envie d'aller de l'avant

Autre aspect important, le caractère. Et là le directeur sportif a mis l'emphase sur les nouveaux étrangers: Cory Conacher, Brian Gibbons et Mark Barberio. 'Des travailleurs avec un bon sens du leadership', dixit John Fust.

Avec Emmerton, le quatuor d'importés du LHC est bouclé. Quid du 5e étranger évoqué durant l'été? 'Pas pour le moment', a coupé John Fust.

/ATS
 

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