Cela discutait beaucoup des Mondiaux 2027 en marge de la deuxième descente de Crans-Montana. La FIS a brandi vendredi soir la possibilité de retirer la manifestation à la station valaisanne.
C'est un communiqué de la FIS qui a mis le feu aux poudres. En substance, la fédération internationale affirme que Crans-Montana n'a pas les garanties financières promises lorsque sa candidature a été choisie.
Swiss-Ski aurait expliqué à la FIS qu'il était impossible pour la Confédération, le Canton du Valais et l'Association des communes de Crans-Montana de donner les garanties financières sans référendum. Et que la fédération suisse aurait donc demandé à être exemptée de ces garanties.
Peine à comprendre le système suisse
Présentes sur le Haut-Plateau, les trois entités ont avoué une certaine surprise en apprenant cette polémique samedi matin. 'Je confirme une chose, c'est que les moyens ont été soumis au Parlement en 2022, ils ont été votés, a expliqué le conseiller fédéral Guy Parmelin à Keystone-ATS. Donc le conseil fédéral et le Parlement ont fait leur job et ils ont apporté ces garanties. Et ces garanties, elles ne sont pas soumises au référendum. Le délai est échu.'
Son de cloche similaire du côté du représentant du Conseil d'Etat valaisan, Frédéric Favre: 'Par le passé, on a dû discuter avec l'UCI pour les Mondiaux de cyclisme et le CIO pour les JO. Malgré le fait que ces fédérations internationales soient en Suisse, elles ont un peu de peine à comprendre notre système politique.'
Urs Lehmann en retrait
Habituellement prompt à venir devant la presse, le président de Swiss-Ski Urs Lehmann n'a répondu à personne samedi. C'est le CEO de la fédération Diego Züger qui a affronté les micros des journalistes: 'Nous ne comprenons pas du tout ces accusations, car hier encore, nous avons eu une bonne discussion avec le secrétaire général de la FIS. Nous n'étions pas encore tombés d'accord, mais nous nous sommes rapprochés. Et puis le soir, il y a ce communiqué qui nous a quand même un peu surpris. Mais nous sommes sereins.'
Directeur du comité d'organisation des Mondiaux 2027, Didier Défago a lui aussi exprimé sa surprise: 'De ce que j'ai vu, les garanties sont là. Après, on ne parle peut-être pas des mêmes garanties.' Le champion olympique de descente en 2010 continue: 'Je crois que j'ai du job devant moi pour ce qui concerne la partie opérationnelle. Pour les négociations et la partie stratégique, je laisse ça à mon comité directeur.'
Les prochaines semaines diront si les deux partenaires ont réussi à s'entendre. Mais en tous les cas, personne ne semblait véritablement paniquer dans le camp des organisateurs.
/ATS