Président de Swiss-Ski, Urs Lehmann s'est exprimé vendredi soir dès son arrivée dans la station, deux jours après l'annonce du départ de Caroline Kuyper du poste de CEO.
'Il y a de nombreux candidats à sa succession. Didier Défago en fait partie', a-t-il lâché.
Président du Comité d'organisation des Mondiaux 2027 de Crans-Montana, Urs Lehmann regrette cette démission, tout comme son timing. 'On avait fait un recrutement intense l'an passé. Caroline avait un très bon dossier, et elle est une très bonne personne. Mais quand on commence à travailler, d'autres éléments deviennent plus importants', explique le champion du monde 1993 de descente.
'On a très vite remarqué que nos philosophies étaient trop éloignées, et que nous ne pourrions pas faire en sorte qu'elles se rapprochent. Ces Mondiaux ont lieu dans quatre ans, et quatre ans ça peut être long si cela ne fonctionne pas', souligne l'Argovien, qui aurait préféré un autre scénario.
'Il était prévu que nous nous réunissions ce dimanche, après les courses de Coupe du monde, pour parler de cela à l'interne. J'étais surpris de recevoir son mail mercredi, et de voir que l'information était sortie dans le Nouvelliste', explique encore le président de Swiss-Ski, qui ne veut pas rentrer dans les détails.
Il s'agit désormais de trouver le successeur de Caroline Kuyper. 'Nous allons prendre notre temps. Il s'agit de dénicher la bonne personne', glisse Urs Lehmann. La ou les bonne(s) personne(s), une direction bicéphale ayant été évoquée? 'Tout est ouvert à l'heure actuelle. Nous prendrons en compte tous les facteurs', lâche-t-il.
Défago, un excellent candidat
'Les candidats sont nombreux. On a reçu des offres dès mercredi, et je ne sais même pas combien', assure Urs Lehmann, qui n'a donné qu'un nom: celui du Morginois Didier Défago, lequel avait confirmé dans la journée au site spécialisé Skiactu.ch qu'il était bien candidat pour ce poste.
'Didier est un excellent candidat. Il parle le langage des athlètes, il connaît le sport, et il est président des Remontées mécaniques valaisannes. C'est une personnalité, un champion olympique (réd: de descente en 2010), et il est valaisan, ce qui est aussi un atout pour ce poste', souligne néanmoins Urs Lehmann.
L'Argovien n'imaginait pas vraiment débarquer sur le Haut-Plateau dans un tel contexte. 'J'ai entendu tellement de rumeurs depuis que je suis arrivé ici. Heureusement que j'étais à Planica ces derniers jours', sourit Urs Lehmann, qui ne sait pas quand la succession de Caroline Kuyper sera annoncée: 'Ca ne se compte pas en heures ou en jours, mais plutôt en semaines.'
/ATS