La fin d’une des plus belles pages du sport helvétique : Roger Federer a annoncé jeudi après-midi mettre fin à sa carrière. Le Bâlois jouera encore la Laver Cup à Londres la semaine prochaine, avant de prendre congé de son sport. Il précise que les trois dernières années ont été éprouvantes sur le plan physique, à cause de sa blessure à répétitions au genou. Selon lui, il est normal de s’arrêter maintenant, à 41 ans, et après avoir marqué l’histoire du tennis.
Analyse, réactions et commentaire : retrouvez notre page spéciale sur la fin de la carrière de Roger Federer dans le Journal de 18h.
Une carrière au sommet
Roger Federer a disputé plus de 1'500 matches sur le circuit pour gagner 103 titres, dont 20 en Grand Chelem.
Roger Federer est resté assis pendant 310 semaines dans le fauteuil de numéro un mondial, dont 237 consécutives, ce qui est un record. Le Bâlois est d’ailleurs le joueur le plus âgé à avoir dominé le classement mondial. Il a également remporté une médaille d’or olympique, en 2008 à Pékin, en double avec Stan Wawrinka et une médaille d’argent en simple aux JO de Londres en 2012. Roger Federer peut aussi se targuer d’avoir remporté la Coupe Davis en 2014. Son palmarès est immense et même s’il décide aujourd’hui de poser les plaques, il restera pour beaucoup comme le plus grand sportif suisse de tous les temps.
Qualités techniques et capital sympathie
Pour notre consultant en tennis et ancien joueur professionnel Alexandre Strambini, Roger Federer est un sportif exceptionnel, doté de qualités techniques indéniables. Mais Alexandre Strambini retient aussi l'homme derrière le sportif, qui a su gérer sa carrière, sa communication, son comportement sur et en-dehors des terrains... Il met en avant une personnalité « bien sous tout rapport » et un « ambassadeur pour la Suisse ».
Alexandre Strambini : « En tant que personne, Roger a montré une excellente image de la Suisse. Au niveau sportif, c’est hors-norme… il a amené le tennis à un niveau différent de ce qu’on connaissait auparavant. »
Roger Federer est une icône suisse, connu aux quatre coins du monde. Et s’il était autant apprécié, c’est que le Bâlois était accessible. Cyprien Lovis l’avait rencontré en 2010 à Bâle…
Roger Federer en chiffres :
Emotions suisses
Avec la retraite sportive de Roger Federer, c’est le livre d’or du tennis suisse qui se referme. De quoi inspirer un commentaire à Raphaël Chalverat :
Que d’émotions pour la Suisse avec la petite balle jaune ! On a tout d’abord vibré avec Marc Rosset en 1992, lorsqu’il a décroché la médaille d’or des Jeux olympiques de Barcelone. Puis on a vécu l’épopée fantastique du prodige Martina Hingis, 43 titres, dont 5 en Grand Chelem, plus jeune numéro un mondiale de l’histoire du tennis. Et Roger Federer a débarqué. Le Maître. L’homme de tous les superlatifs. Son premier titre en Grand Chelem en 2003 à Wimbledon a déclenché une déferlante sur herbe, sur terre et sur dur jusqu’en 2018, année de sa dernière victoire sur un Majeur. La tornade bâloise a tout emporté sur son passage. Un régal. Ajoutons évidemment aussi Stan Wawrinka : 16 titres, dont 3 en Grand Chelem, et, associé à Roger Federer, une Coupe Davis et de l’or olympique en double. Magique. Inoubliable. La Suisse a été gâtée avec ses champions de tennis. Pourrie gâtée. Aujourd’hui, ce livre d’or se referme avec la retraite du Bâlois. Chapeau, et merci l’artiste ! Si la Grande-Bretagne pleure sa Queen, la Suisse ovationne son King. /mle-jpi-rch-cto