Tenante du titre, Coco Gauff a sombré lors des huitièmes de finale de l'US Open. L'Américaine a été battue 6-3 4-6 6-3 par sa compatriote Emma Navarro (no 12).
60 fautes directes, 19 double fautes; les chiffres sont tout aussi vertigineux que les tribunes de l'imposant stade Arthur-Ashe, le navire amiral de Flushing Meadows, à bord duquel Coco Gauff a coulé dimanche. Rapidement à la faute, Gauff a offert le break de la première manche sur un horrible jeu de service et, malgré une rébellion en fin de deuxième manche, a récidivé dans le dernier set, laissant filer la rencontre sur un ultime jeu vendangé avec trois double fautes.
'Je m'abaisse trop sur mon côté gauche au moment de servir, je le sais, mais c'est difficile à corriger en plein match', a-t-elle regretté. Un coup dur et un vrai pas en arrière dans la progression de la jeune américaine, ado prodige devenue championne en Grand Chelem l'an passé à 19 ans à New York, qui a eu du mal à confirmer sur la durée cette saison.
Un été bien 'compliqué'
Après deux bonnes premières levées du Grand Chelem (demie à l'Open d'Australie et à Roland-Garros), Gauff est à la peine depuis une élimination à Wimbledon en juillet dès les huitièmes de finale, déjà par la faute d'Emma Navarro.
Elle était ensuite sortie des Jeux olympiques de Paris au même stade en pleurs, avant de perdre très tôt aussi aux WTA 1000 de Toronto et de Cincinnati. 'Il faut relativiser, de nombreuses joueuses auraient aimé avoir cet été-là, atteindre les huitièmes de finale, participer aux Jeux olympiques, être porte-drapeau. J'ai l'ambition d'un tout autre niveau, donc c'est décevant, mais je ne vais pas me flageller pour autant', a-t-elle fait remarquer.
Dans le simple messieurs, les quarts de finale du bas du tableau opposeront Taylor Fritz (no 12) à Alexander Zverev (no 4) et Grigor Dimitrov (no 9) à Frances Tiafoe ( no 20). Ce dernier a fermé la porte à Alexei Popyrin (no 28), le 'bourreau' de Novak Djokovic vendredi soir.
Avec le soutien de 'leur' public, Fritz et Tiafoe ne partiront pas battus d’avance mardi même si Zverev et Dimitrov leur sont, sur le papier, supérieurs. Mais l’Allemand et le Bulgare vont mesurer toute la difficulté de battre à New York deux hommes qui brûlent de combler un vide de 21 ans. Le dernier titre remporté par Américain à Flushing Meadows remonte, en effet, à 2003, l’année du sacre d’Andy Roddick.
/ATS