À la rentrée prochaine, quatre fermetures de classes primaires sont, pour l’instant, prévues dans la partie francophone du canton de Berne. Il y aura aussi cinq ouvertures. Communes, écoles et canton collaborent pour prendre ces décisions qui impactent enseignants et élèves. Exemple à Tavannes
Les fermetures de classes restent stables dans la région. Le Journal du Jura nous apprenait la semaine dernière que deux classes primaires seront fermées à Tavannes à la rentrée d’août prochain, une entre les quatre de 3 et 4H et une à l’école enfantine. Plus globalement, pour la partie francophone du canton de Berne, quatre classes seront fermées et cinq ouvertes pour l’instant en août 2023. Il y a actuellement 9'787 élèves pour 513 classes dans le Jura bernois, la ville de Bienne et l’École cantonale de langue française à Berne. Des chiffres qui restent stables ces dernières années, selon la Direction de l’instruction publique du canton.
Fermer des classes, ce n’est pas anodin et plusieurs acteurs sont mobilisés pour prendre la meilleure décision possible. École, commune et canton collaborent dans ce domaine. Illustration de ces enjeux avec l’exemple de Tavannes :
À la rentrée de l’année passée, il y avait 23 élèves en première année dans le village, ils seront 28 à commencer l’école en août prochain, puis 32 et 35 chaque rentrée suivante. Le maire Fabien Vorpe indique avoir mené cette projection en 2017-2018 dans le cadre de la construction du nouveau bâtiment scolaire. Des chiffres donc connus et qui ont permis d’anticiper, explique-t-il. « On est vraiment dans le creux de la vague. On va en remontant et d’ici une dizaine d’années ça va redescendre », selon lui. Fabien Vorpe estime aussi que la démographie de la commune est prévisible et ne varie pas tellement par rapport à d’autres villages alentour. C’est donc plus facile d’anticiper.
« On devra se réorganiser entre collègues pour que la situation ne soit pas dommageable pour les enfants »
Il y aura donc deux classes en moins à Tavannes, mais pas de licenciements. Les départs ne seront pas repourvus. Les premiers concernés, les enseignants se préparent donc à plancher sur des horaires bien modifiés pour la rentrée. Valérie Gerber, enseignante en 3-4H et médiatrice à l’école primaire de Tavannes explique ce qui va changer : « On va devoir regrouper des élèves. On devra se réorganiser entre collègues pour que la situation ne soit pas dommageable pour les enfants », insiste l’enseignante. Pour elle, ça ne va toutefois pas changer grand-chose pour les élèves, très malléables à cet âge-là.
Les chiffres d’ouvertures et de fermeture de classes sont assez stables dans la région d’après les chiffres du Département de l’instruction publique. Stève Blaesi, chef de section de l’offre ordinaire de l’école obligatoire francophone explique que pour prendre ces décisions, l’inspection scolaire et la commune regardent l’ensemble de l’effectif de l’école : « à partir de là, on fait une moyenne de 19,7 élèves par classe et ça donne le nombre de classes total. Ensuite, c’est au directeur de l’école de faire une organisation qui tienne la route ». /cro-lbe