Ethos réclame davantage de transparence de la part des entreprises dans les domaines environnementaux et sociaux. La fondation genevoise exige que les sociétés cotées soient contraintes de publier un rapport sur le développement durable.
'Nous attendons de la Bourse suisse qu'elle émette une directive', a indiqué le nouveau directeur d'Ethos Vincent Kaufmann dans un entretien paru vendredi dans la Neue Luzerner Zeitung. La Bourse suisse a publié en 2001 une directive qui contraint les firmes cotées à faire preuve de transparence sur les administrateurs ou les rémunérations, rappelle-t-il.
La Bourse a ainsi beaucoup contribué au développement de la gouvernance d'entreprise, relève Vincent Kaufmann. Ethos souhaite également une telle avancée dans les domaines environnementaux et sociaux. Les rapports de développement durable des entreprises sont plus souvent des instruments de marketing que des rapports institutionnalisés, déplore-t-il.
Le rapport de durabilité du géant zougois des matières premières Glencore Xstrata est par exemple lacunaire. Et de constater que des informations cruciales comme le nombre et les résultats des inspections des fournisseurs en matière de respect des droits de l'homme font défaut.
Dernière chance pour l'autorégulation
'La société civile attend davantage de la part de grandes entreprises comme Glencore', souligne Vincent Kaufmann. 'Il s'agit de la dernière chance pour ces firmes de s'autoréguler'.
Des standards internationaux tels que le G4 du Global Reporting Initiative permettent de comparer les entreprises entre elles. Vincent Kaufmann cite parmi les critères importants les émissions de CO2, la proportion de femmes dans les instances dirigeantes, la formation ou les exigences en matière de santé. Selon lui, il est important de fixer des objectifs ambitieux.
Vincent Kaufmann a été formellement élu vendredi directeur d'Ethos lors de l'assemblée générale de la fondation. Directeur adjoint d'Ethos depuis 2013, il succède à Dominique Biedermann, qui prend la présidence de la fondation.
Ethos regroupe plus de 200 caisses de pension et institutions suisses exonérées fiscalement. Elle promeut l’investissement socialement responsable et un environnement socio-économique stable et prospère.
/ATS