Assad ne pourra jouer "aucun rôle" dans la future Syrie
Le président syrien Bachar al-Assad n'aura aucun rôle à tenir dans le futur en Syrie. C'est ce qu'ont déclaré jeudi les participants à la conférence d'Amman qui promettent d'intensifier leur soutien à l'opposition rebelle jusqu'à la formation d'un gouvernement de transition.Dans un communiqué publié à l'issue de cinq heures de discussion, les onze pays participants ont convenu que "Bachar al-Assad, son régime et ses proches qui ont du sang sur les mains ne pourront tenir aucun rôle dans le futur en Syrie"."Engagement en faveur de la paix"Juste avant l'ouverture de la réunion des Amis de la Syrie, groupe qui rassemble les pays soutenant l'opposition, le secrétaire d'État américain John Kerry a appelé le président Assad à prendre un "engagement en faveur de la paix"."Dans l'éventualité (...) où le régime Assad ne veut pas négocier de bonne foi (...), nous évoquerons également notre soutien incessant et croissant aux opposants", a averti M. Kerry, lors d'une conférence de presse. De leur côté, le Qatar, soutien majeur de l'opposition syrienne, et la Grande-Bretagne, ont réclamé le départ de M. Assad. Le ministre qatari Hamad ben Jassem s'est montré particulièrement virulent: "Bachar al-Assad continue de tuer son peuple avec de l'aide extérieure et utilise des armes interdites". Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a pour sa part rappelé qu'en vertu du texte de "Genève 1", accord signé en 2012, le président Assad devra remettre ses pouvoirs en cas de formation d'un gouvernement transitoire.Conférence de "Genève 2"Outre l'opposition, sont réunis à Amman les chefs de la diplomatie de la Jordanie, de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de l'Égypte, du Qatar, des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de la Turquie, de l'Allemagne et de l'Italie.Au centre des discussions figure la conférence internationale dite de "Genève 2", prévue en juin et initiée par les États-Unis et la Russie, qui soutiennent des camps différents, pour tenter de mettre fin à une guerre civile qui a fait plus de 94'000 morts en plus de deux ans. /SERVICE