L'Ukraine a étendu dimanche son offensive militaire à d'autres villes rebelles pro-russes suite à la prolifération de violences dans l'est. Odessa et le reste du pays en étaient au deuxième jour de "deuil national" pour l'incendie tragique de vendredi.
Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk est, selon ses services, attendu dans la journée à Odessa. Une quarantaine de personnes, pour la plupart des militants pro-russes, sont mortes dans l'incendie de vendredi dans cette ville.
Lougansk, Donetsk, Marioupol, Kostiantynivka... la nuit de samedi à dimanche s'est déroulée sous haute tension dans une série de villes de la province minière orientale du Donbass. Cette région est frontalière de la Russie.
Au lendemain de la libération des observateurs de l'OSCE détenus à Slaviansk, les autorités ukrainiennes semblent décidées à intervenir dans les autres bastions des rebelles pro-russes.
Après "l'opération à Slaviansk et Kramatorsk (lancée vendredi matin, ndlr), nous allons mener une phase active de l'opération dans d'autres villes" contrôlées par les séparatistes, avait prévenu vendredi soir le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriï Paroubiï.
L'armée ukrainienne a détruit plusieurs points de contrôle près de la tour de télévision lors de combats au cours de la nuit, a affirmé un homme derrière une barricade. Dans le centre-ville, la mairie était cependant toujours tenue par les pro-russes.
A Lougansk, des insurgés armés pro-russes ont donné l'assaut samedi soir contre une unité militaire et un point de recrutement, blessant deux soldats ukrainiens, selon le ministère de l'Intérieur. Peu auparavant, le gouverneur séparatiste autoproclamé de cette ville, Valeri Bolotov, avait décrété un couvre-feu et la "mobilisation totale de tous les hommes".
Dans le bastion rebelle de Slaviansk, en revanche, tout semblait relativement calme dimanche matin, a constaté un journaliste de l'AFP.
L'équipe de 12 observateurs de l'OSCE qui y était retenue depuis huit jours a été relâchée samedi. Une libération accueillie avec soulagement par les pays occidentaux, comme par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et son président le conseiller fédéral Didier Burkhalter.