Le rapport de la commission parlementaire zurichoise sur l'affaire Mörgeli est "unilatéral et insuffisant", selon Regine Aeppli (PS). Il ne prend pas assez en considération les circonstances particulières liées à l'important intérêt médiatique, selon la ministre de l'instruction publique.
La représentation incomplète des faits empêche de se faire une vision globale, a-t-elle critiqué lundi devant les médias à Zurich. Egalement présidente du conseil de l'Université de Zurich, elle était accompagnée par le vice-président Urs Oberholzer.
Le licenciement de Christoph Mörgeli a eu lieu dans des "circonstances exceptionnelles". Une procédure interne à la haute école a été perturbée par une indiscrétion, et a provoqué un gros intérêt médiatique. Ce qui a constitué un défi de taille pour toutes les parties impliquées de l'alma mater. Le rapport de la commission ne s'arrête pas assez sur cet aspect-ci, selon Mme Aeppli.
Le conseil de l'Université a accru alors sa surveillance et a pris des mesures en améliorant notamment l'organisation de la direction. Les tâches du Musée de l'histoire de la médecine ont également été réorientées à temps, affirme la socialiste.
Cette dernière, qui ne se représentera pas pour un quatrième mandat aux prochaines élections zurichoises, a à nouveau réfuté avoir outrepassé ses compétences. Dans le rapport de la commission parlementaire, l'ancien recteur de l'université Andreas Fischer déclarait en effet que Mme Aeppli lui avait prié de licencier le professeur Mörgeli, également conseiller national (UDC/ZH).
La ministre a affirmé n'avoir demandé à M. Fischer que d'agir de façon résolue, sans exiger de sa part de renvoyer M. Mörgeli. Elle estime que la commission du Parlement n'a pas à donner son avis sur cette question, étant donné que les versions des protagonistes divergent.