Au moins six personnes sont décédées vendredi dans le déraillement d'un train Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Les causes de cet accident n'étaient pas connues dans l'immédiat. Une collision avec un autre convoi "a été évité", a précisé la SNCF.
Selon le dernier bilan toujours provisoire établi en fin de soirée et dont le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault, accouru sur les lieux, a fait lecture, six personnes ont été tuées et une trentaine d'autres blessées, dont huit sont dans un état grave. En milieu de soirée, les autorités françaises avaient précisé que tous les blessés avaient été évacués vers les hôpitaux de la région.
Le train, qui transportait environ 370 personnes entre Paris et Limoges (centre), s'est scindé en deux vers 17h15 pour une raison encore inconnue en arrivant à grande vitesse (137 km/h) en gare de Brétigny-sur-Orge, au sud de Paris, en pleine heure de pointe en fin d'après-midi, selon une source policière.
L'accident a également fait 17 blessés légers et 192 commotions.
Causes inconnues
"Une partie du train a continué à rouler, tandis qu'une autre s'est couchée sur le flanc sur le quai", a dit la source policière. Six wagons ont déraillé, a précisé le patron de la compagnie française des transports ferroviaires, la SNCF, Guillaume Pépy.
Selon le maire de Brétigny-sur-Orge, Bernard Decaux, trois voitures se "sont enchevêtrées les unes dans les autres devant la gare et une quatrième s'est couchée un peu plus loin".
Les causes de l'accident n'étaient toujours pas connues en milieu de soirée. M. Pépy a encore indiqué qu'une "collision avec un autre train avait été évitée", sans donner plus de précisions.
Quelque 300 pompiers
"Ce n'est pas une collision et ce n'est pas un problème de vitesse", a estimé une source interne à la SNCF. Les trains qui passent en gare comme ce Paris-Limoges sans s'arrêter roulent en moyenne à une vitesse d'environ 150 km/h.
"Trois enquêtes sont diligentées", a indiqué le président François Hollande qui s'est rendu sur place dans la soirée. Il a estimé que la Fête nationale du 14 juillet était marquée par "un deuil".
Quelque 300 pompiers, 20 équipes médicales et huit hélicoptères ont été mobilisés.
La circulation sur les grandes lignes ferroviaires a été coupée au départ et à l'arrivée de la gare d'Austerlitz à Paris, alors que vendredi était un jour de grand départ en vacances en France.