Le patron du Tour de France pose son vélo à Berne. Christian Prudhomme s’est rendu jeudi dans la capitale fédérale. Il y a dévoilé les raisons du passage de la Grande Boucle en Suisse durant trois jours l’an prochain. La ville de Berne va se tailler la part du lion avec une arrivée et un départ d’étape, ainsi qu’un jour de repos, du 18 au 20 juillet. Le canton et la ville présenteront le programme détaillé de l’accueil de cette épreuve cycliste dans les mois à venir.
Des liens historiques
« Le centre de Berne ne pouvait pas nous laisser plus longtemps insensibles. » Christian Prudhomme n’a pas caché que les charmes de la capitale ont pesé dans sa décision. Pour une course diffusée dans 190 pays, l’aspect esthétique est aussi important que le côté sportif. Le patron de la Grande Boucle a voulu tourner autour du Mont-Blanc, d’où ces trois jours en Suisse lors de la 103e édition. Il a aussi rappelé les liens très forts qui unissent la Suisse et le Tour de France. « Il fallait réparer une incongruité de ne jamais être allé dans la capitale », a-t-il avancé.
De Neuchâtel en passant par la Fosse aux ours
L’arrivée d’étape à Berne sera jugée devant le Stade de Suisse. Les coureurs arriveront en Suisse par le Val de Travers avant de passer à Neuchâtel et de bifurquer en direction de la capitale fédérale. Le peloton passera notamment devant la Fosse aux ours. Pour Christian Prudhomme, la victoire devrait revenir à un finisseur plus qu’à un sprinteur. Le final n’est pas si simple qu’il en a l’air avec un passage pavé et une côte de 500 m à près de 8%. Le patron du Tour de France verrait bien le Bernois Fabien Cancellara s’illustrer devant son public.
Un investissement à long terme
La ville de Berne a dû mettre la main au porte-monnaie pour s’offrir cet événement. Elle a déboursé 650'000 euros. Une partie de cette somme devrait être prise en charge par l’hôtellerie, le tourisme et plusieurs sponsors. Le maire Alexander Tschäppät espère réduire la dépense à moins de 300'000 francs. Il attend en retour d’importantes retombées. Elles seront directes pour les hôtels, magasins et restaurants de la ville mais aussi indirectes via le tourisme avec la diffusion télévisée aux quatre coins du monde. Les retombées financières ne seront pas uniquement pour la ville de Berne. C’est tout le canton, voire même toute la Suisse occidentale, qui devrait en profiter. Andreas Rickenbacher s’est également enthousiasmé pour cet événement. Le directeur de l’économie publique du canton de Berne espère conquérir de nouveaux marchés via le Tour de France. /msc