Les beaux jours du mois d’octobre auront attiré leur lot de coccinelles asiatiques. Vous le constatez peut-être chez vous, ces insectes prolifèrent autour des maisons. Le phénomène n’est pourtant pas particulier à cette année : la coccinelle asiatique revient massivement chaque automne avant la période de gros froid. « Elle essaye de se cacher dans les recoins et rentrer dans les maisons pour pouvoir hiverner », explique Marc Kenis, chercheur au CABI, le Centre international pour l’agriculture et les sciences biologiques, à Delémont. Les maisons isolées en campagne avec des murs clairs sont privilégiées par les coléoptères selon le spécialiste, mais toute habitation peut être concernée.
Marc Kenis
La coccinelle asiatique est une espèce invasive qui n’est pas dangereuse pour l’humain. Elle est toutefois plus nocive pour l’environnement car elle est prédatrice des espèces indigènes. « Il y a une ou deux espèces indigènes qui sont en fort déclin en Suisse à cause de l’arrivée de cette coccinelle asiatique », affirme Marc Kenis. Le chercheur estime toutefois que les effets environnementaux de l’insecte ne sont pas alarmants. Son impact a été moins important que prévu au moment de son apparition dans le pays, il y a une quinzaine d’années.
Comment différencier une coccinelle asiatique d’une coccinelle indigène ? Marc Kenis explique que l’insecte asiatique est reconnaissable au fait qu’il s’agrège en grand nombre. Il est principalement de couleur jaune, orange ou rouge pâle avec une vingtaine de points noirs, ou bien totalement noir avec quelques points rouges. L’espèce invasive est également plus grosse que l’espèce indigène. /iar