Le détonateur de l'affaire Béguelin est un libéral-radical !

Les masques commencent à tomber dans l’affaire Béguelin, mais de nombreux points d'interrogation ...
Le détonateur de l'affaire Béguelin est un libéral-radical !

Le conseiller communal Claude-Alain Kleiner a reçu des présents pour sa dernière séance L'ancien conseiller communal PLR de Val-de-Travers Claude-Alain Kleiner (ici, récompensé lors de sa dernière séance) reconnaît s'être procuré le dossier de Matthieu Béguelin à l'Office des poursuites, mais il nie l'avoir transmis à la presse locale.

Les masques commencent à tomber dans l’affaire Béguelin, mais de nombreux points d'interrogation demeurent...

Le député socialiste démissionnaire a mené son enquête pour comprendre comment la presse régionale a eu accès à ses données à l’Office des poursuites. Matthieu Béguelin  a obtenu la preuve que c’est un membre de l’équipe présidentielle du Parti libéral-radical neuchâtelois, Claude-Alain Kleiner, qui a mis le nez dans son dossier, avant qu’il ne soit transmis à L’Express-L’Impartial. La demande date du 6 mars dernier.

 

Démarche individuelle ?

L’ancien conseiller communal à Val-de-Travers ne nie pas avoir eu accès au dossier de Matthieu Béguelin à l’Office des poursuites, avec le résultat que l’on sait : des dettes et des arriérés d’impôts pour plus de 100’000 francs.

Le libéral-radical jure ses grands dieux qu’il a entrepris la démarche par intérêt personnel, usant de sa casquette de membre du Conseil du public  de la Radio télévision suisse romande, une association dans laquelle il siège aux côtés de Matthieu Béguelin,  justement….

Pour Claude-Alain Kleiner,  la situation catastrophique de son collègue socialiste était un secret de polichinelle. Plusieurs sources nous l’ont d’ailleurs confirmé dans les milieux politiques. Le libéral-radical voulait simplement en avoir le cœur net, dit-il.  Il nous a même avoué avoir été chagriné en découvrant la vraie situation de Matthieu Béguelin. Il jure n’avoir jamais transmis ces documents à la presse locale.

 

Manoeuvre politique?

Qui alors ? Une seule personne aurait reçu ces fameux documents, selon l’ancien conseiller communal de Val-de-Travers, une personne  « influente du parti ». Il ne veut pas en dire plus… Claude-Alain Kleiner les lui aurait transmis simplement comme confirmation de la mauvaise situation financière de Matthieu Béguelin.

Du côté de la présidence du PLR, on dit tomber des nues. On nie toute manœuvre politique. Personne n’était soi-disant au courant des démarches de Claude-Alain Kleiner  avant que l’affaire n’éclate dans la presse. Tant le président  Damien Humbert-Droz que la secrétaire politique Fanny Noghero se demandent d’ailleurs quel intérêt le PLR avait à mettre Matthieu Béguelin sur la touche, même si son verbe acéré a plus d’une fois égratigné quelques-uns de ses élus.

 

Une affaire peut en cacher une autre...

L’ancien député socialiste avance, lui,  une hypothèse que la gauche soutient. Et si le PLR avait fait le forcing vis-à-vis de la presse locale pour que l’affaire Béguelin éclipse l’affaire Guinand ?  Claude Guinand, lui aussi membre de la présidence du PLR, a été dénoncé par la gauche pour avoir utilisé son mandat de membre de la commission de Prévoyance.ne pour inciter la caisse de pension à avoir recours à une société de conseil, dont il est administrateur. L’intéressé nous a assuré qu’il n’était même pas au courant de la démarche de Claude-Alain Kleiner…

Et Claude-Alain Kleiner, justement, avait-il un intérêt à déboulonner Matthieu Béguelin ?  Il répond au contraire qu’il apprécie son collègue socialiste et qu’il l’a même défendu au sein de la SRT lorsque l’affaire a éclaté. Affirmation confirmée par le socialiste.

Il y a des menteurs, visiblement,  dans ce méli-mélo. Mais une chose est sûre: Matthieu Béguelin a payé, avec la perte de ses mandats au Grand Conseil et au Conseil général de la Ville de Neuchâtel.

La prochaine ou les prochaines victimes sont à chercher du côté du PLR.

 

Plainte civile

Dans cette affaire, on peut se poser la question des accès aux dossiers de l’Office des poursuites, régis par une loi fédérale. En l’occurrence, l’article qui a permis à Claude-Alain Kleiner d’avoir accès au dossier de Matthieu Béguelin dit en résumé qu’une personne qui veut consulter les registres peut le faire à condition qu’elle rende son intérêt vraisemblable. C’est évidemment une question d’interprétation.

Matthieu Béguelin sait qu’il ne peut pas déposer plainte pénale, vu le flou de la loi, mais il va le faire sur le plan civil.

Quant à Claude-Alain Kleiner, qui sera l’invité de RTN vendredi matin à 7h15,  il envisage de démissionner de la SRT, où il reconnaît qu’il lui sera difficile de siéger dorénavant aux côtés de Matthieu Béguelin. /fpa


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