Face à la Roumanie qu’elle affronte ce mercredi à 18h00 au Parc des Princes à Paris, la Suisse a l’occasion de décrocher son billet pour les huitièmes de finale de l’Euro. « Ce serait quelque chose d’historique parce que ce serait la première fois qu’on se qualifie pour un huitième en championnat d’Europe et qu’on se qualifie avant même d’avoir fini les matches de poule. Je suis optimiste et je crois que cette équipe peut ramener un résultat positif », confie Peter Gilliéron, le président de l’Association Suisse de Football. La Nati a effectivement déjà connu des huitièmes de finale lors du mondial 2014 au Brésil, mais l’Euro est réputé plus difficile… ou plutôt était car avec la nouvelle formule qui qualifie les quatre « meilleurs troisièmes » des six groupes, plusieurs nations mineures auront l’occasion d’accéder au tableau final jusque-là toujours réservé au gratin du foot européen.
En cas de victoire face à la Roumanie, la Suisse serait assurée à 99% de disputer les huitièmes. L’hypothèse de voir plus de quatre équipes terminées troisième de leur groupe avec six points étant infime. En revanche, une victoire contre la Roumanie combinée à un nul ou une victoire de la France devant l’Albanie assurerait à la Suisse la qualification ainsi que la deuxième place du groupe. Si l’on sort les calculettes, même un petit point pourrait suffire pour finir parmi ces fameux « meilleurs troisièmes » mais le gardien suisse Yann Sommer ne veut pas en entendre parler : « On va jouer ce match pour le gagner, pas pour faire match nul, on ne va pas calculer ».
L'interview de Peter Gilliéron, président de l'ASF
A l’assaut de la forteresse roumaine
Venir à bout de cette vaillante équipe roumaine ne sera pourtant pas une mince. La Roumanie présente tout simplement la meilleure défense des qualifications avec seulement deux buts encaissés, et elle a fait plutôt bonne impression face à la France en ouverture de l’Euro. « Nous avons vu le match et on a remarqué combien la Roumanie était compacte, solide, difficile à jouer. On s’attend à un match compliqué », résume le défenseur central Fabian Schär. D’autant plus que la Nati a peiné dans la concrétisation de ses occasions lors de ses premiers matches. « Oui mais la Roumanie a perdu son premier match et nous on a gagné. Et ça change peut-être un peu la situation. Je pense que les Roumains vont ouvrir un peu la défense pour marquer car ils doivent faire un résultat, ce qui nous donnerait plus d’espace offensivement. Je suis sûr qu’on va marquer les buts », espère Yann Sommer le gardien, sauveur de la patrie samedi dernier. « L’équipe est sereine et a déjà gagné sa première guerre », ajoute son coéquipiers Johan Djourou. Tous ont également rappelé leur confiance en leur coéquipier Haris Seferovic qui a échoué à quatre reprises face au gardien albanais, persuadés qu’il est capable ce mercredi de faire entrer la Nati dans l’histoire. /jpi