La phase de groupe s’achève ce mercredi à l’Euro de football. L’occasion de dresser le baromètre de la Nati avec les joueurs qui ont brillé jusqu’ici… ou ceux qui ont plutôt déçu. Voici nos tops et nos flops avant les huitièmes de finale face à la Pologne.
Les TOPS
Yann Sommer (gardien)
Seulement un but encaissé, qui plus est sur penalty face à la Roumanie. Sauveur contre l’Albanie en fin de match, Yann Sommer a encore été décisif contre la France face à Pogba et Griezmann entre autres, malgré quelques petites hésitations. Précieux également dans le jeu au pied, ses prestations ont été plus que solides et son calme des plus rassurant. Ce qui ferait presque de lui le meilleur gardien de l’Euro à l’issue de la phase de groupe. « La classe mondiale » selon ses coéquipiers. Pour un premier tournoi avec l’équipe A, chapeau bas !
Yann Sommer plebiscité par Steve Von Bergen
Granit Xhaka (milieu relayeur)
Replacé à la récupération face au jeu par Vladimir Petkovic, Granit Xhaka vit une véritable renaissance. Beaucoup plus à l’aise que lorsqu’il évoluait derrière l’attaquant, là où le préférait l’ancien sélectionneur Ottmar Hitzfeld. Depuis le début du tournoi, le néo gunner d’Arsenal tente en moyenne 107 passes par match… pour la bagatelle de 96 passes réussies en moyenne ! Il s’est imposé comme le véritable poumon de cette équipe de Suisse, à la hauteur du statut de son nouveau club.
Granit Xhaka impressionne le patron de l'ASF Peter Gilliéron
Fabian Schär (défenseur central)
C’est lui qui s’est mis le premier en évidence avec ce but qui vaut de l’or contre l’Albanie avant de se montrer impérial contre la France. Fabian Schär, c’est en moyenne 85% de duels aériens gagnés par match. Le défenseur d’Hoffenheim se montre également précis avec 90% de passes réussies. Plus surprenant, il s’est souvent illustré en phase offensive à l’image de cette demi-volée contre la Roumanie qui aurait pu faire mouche. Solide le bonhomme !
Fabian Schär est impérial selon Steve Von Bergen
Les FLOPS
Xherdan Shaqiri (milieu offensif)
La star attendue de l’équipe de Suisse est pour l’instant décevante. Aucun tir cadré contre la Roumanie, aucune frappe au but contre la France et trop peu de duels remportés en attaque. D’une manière générale, une activité trop discrète et il n’a pas encore joué ce rôle d’accélérateur à particules et de détonateur capable de faire des différences qu’on est en droit d’attendre de lui. A sa décharge, le joueur de Stoke City est à créditer d’une passe décisive contre l’Albanie et ses coéquipiers relèvent également son repli défensif important comme facteur explicatif de ses performances.
Gelson Fernandes se fait l'avocat de Xherdan Shaqiri...
Haris Seferovic (attaquant)
A l’heure qu’il est, il pourrait être meilleur buteur du tournoi ! Mais malgré six occasions très franches (quatre contre l’Albanie, deux contre la Roumanie), l’attaquant de l’Eintracht Francfort totalise six échecs face aux portiers adverses. Haris Seferovic a incontestablement péché dans la finition, à l’image de sa saison mitigée en club durant laquelle il a connu une période de disette de six mois sans marquer. Vladimir Petkovic a d’ailleurs tenté une autre solution contre la France en lui préférant Breel Embolo. Pourtant, l’attaquant helvète n’est pas transparent : il se procure des occasions, signe d’un bon placement et d’un joueur dans le rythme de son équipe, et réussit parfois des contrôles et enchaînements difficiles. Ne lui manque que ce tempérament de « tueur » devant le but. Attention à ce que la confiance n’en prenne pas un coup !
... et de Seferovic
Les latéraux
Si Stephan Lichsteiner a plutôt livré sur le côté droit une partition convaincante face à la France, les deux latéraux n’ont pas toujours été à la fête depuis le début du tournoi. L’apport offensif du joueur de la Juventus et de son compère du flanc gauche Ricardo Rodriguez a souvent été trop timoré. Les deux coéquipiers sont pourtant des cadors à ce poste qui constitue l’un des points forts de la Nati. Les progrès entrevus contre l’équipe de France nous donnent cependant de bons espoirs pour la suite. /jpi