C’est l’abattement général. Au lendemain de l’annonce de la suspension de Steve Guerdat de toutes compétitions, le milieu équestre est sous le choc. Le cavalier de Bassecourt fait l’objet d’une enquête de la part de la Fédération Équestre Internationale. Deux des montures du Jurassien ont été contrôlées positives à des substances interdites. Plusieurs proches de Steve Guerdat sont perplexes ce mercredi. Ils se montrent tous solidaires mais ne veulent pas s’exprimer après ce qu’ils qualifient d’annonce « terrible ».
La piste de la contamination alimentaire
« Assommé, stupéfait », ce sont les deux premiers mots utilisés mercredi par Alban Poudret pour imager son état au moment de l’annonce. Journaliste équestre, le directeur sportif du CHI de Genève est un ami proche de Steve Guerdat. « Même si un carré de chocolat peut suffire à être dopé et à vous priver de championnats ou de Jeux olympiques, on s’attend à tout sauf à ça », s’exclame-t-il. Alban Poudret « croit en la sincérité » du Jurassien. Il explique qu’un cheval peut facilement manger un produit interdit. Dans ce cas précis, il voit une explication : la contamination alimentaire. Pour lui, une chose est sûre. Il n’y a pas volonté de « booster les performances » avec les produits décelés (codéine, oripavine et morphine).
Quelles sanctions ?
La question de la sanction dont pourrait hériter le cavalier jurassien se pose aussi. Steve Guerdat et les propriétaires des montures vont être entendus jeudi à Lausanne par le tribunal de la FEI. En se basant sur les précédents cas, Alban Poudret évoque des suspensions possibles de deux à six mois. La sanction pourrait être étendue à deux ans en cas de dopage. Le journaliste équestre rappelle que la suspension a été levée dans les précédentes affaires. Il estime ainsi qu’on « peut raisonnablement espérer que le cavalier jurassien n’ait plus sa suspension après l’audience devant le tribunal de la FEI ». /msc
