Les Services psychiatriques Jura bernois - Bienne-Seeland (SPJBB) seront bel et bien autonomes le 1er janvier. L'assemblée générale extraordinaire de la nouvelle société anonyme (SA) a approuvé les statuts, élu les membres du Conseil d'administration et soutenu l'augmentation du capital lundi.
Les SPJBB s'appellent désormais Réseau santé mentale. L'assainissement de l'institution a conduit au licenciement d'environ 100 personnes, mais aucune nouvelle suppression de poste n'est prévue. Le site de Tavannes a été fermé, les Ateliers protégés de Courtelary et Reconvilier se sont externalisés en SA et le Foyer Beau-Site sera repris le 1er janvier par La Pimpinière. Aucune autre fermeture de site ou regroupement n'est à l'ordre du jour.
Le site de Bellelay sera maintenu et même « développé » selon le président du Conseil d'administration de Réseau santé mentale, Anthony Picard. Ce dernier n'est autre que le président du Conseil d'administration de l'Hôpital du Jura bernois. Les collaborations vont d'ailleurs s'intensifier entre les deux entités, mais « il est trop tôt pour parler de fusion » estime Anthony Picard.
Proposer davantage dans le domaine des addictions
De son côté, le conseiller d’État bernois Pierre Alain Schnegg reconnaît avoir dû travailler vite pour mener à bien cette autonomisation, mais il affirme qu'elle est « réussie ». La société peut, selon lui, partir sur de bonnes bases avec un bon business plan, un capital solide et un crédit voté par le Grand Conseil pour couvrir les déficits des deux prochaines années. Pour Anthony Picard la survie de l'entreprise dépend de son développement : il a prévu de créer de nouveaux services, notamment dans le domaine des addictions, et d'atteindre l'équilibre financier en 2019.
Les SPJBB ne sont pas les seuls à s'autonomiser, les Services psychiatriques universitaires de Berne et le Centre psychiatrique de Münsingen vont aussi voler de leurs propres ailes dès le 1er janvier pour respecter la nouvelle loi cantonale sur les soins hospitaliers. Les trois nouvelles entités sont en train d'élaborer une convention collective de travail commune pour leurs employés. /mvr