Dominique Sartori attaque frontalement la gestion des anciens Services psychiatriques Jura bernois Bienne-Seeland. Lundi, à l’heure de dresser le bilan de ses 100 jours à la tête de Réseau Santé Mentale, le directeur de l’institution a tenu des propos durs envers ses prédécesseurs et les politiques. Dominique Sartori a déclaré sur notre antenne que le passé des anciens SPJBB est inadmissible. Il parle d’un laissez faire inacceptable qui a coûté beaucoup trop cher et de déficits abyssaux. Ces attaques visent directement Philippe Perrenoud ancien directeur des SPJBB et ancien conseiller d’Etat en charge de la santé publique.
Réaction
Philippe Perrenoud ne souhaite pas attaquer qui que ce soit. Contacté par nos soins, l’ancien ministre a toutefois répondu aux critiques : « ces attaques sont un moyen pour Dominique Sartori de justifier les coupes auxquelles il devra procéder dans le budget actuel de Réseau Santé Mentale ».
L’ancien directeur de la santé publique reconnaît toutefois que dans le complexe dossier d’autonomisation des services psychiatriques du canton de Berne, les SPJBB sont ceux qui ont moins bien réussi leur virage. Un constat qui s’explique en partie par une organisation très dispersée sur l’ensemble du territoire et qui se voulait proche de la population, indique-t-il.
Concernant les finances et d’éventuels déficits abyssaux, Philippe Perrenoud répond, la conscience tranquille : « une telle affirmation est fausse. La Commission des finances du Grand Conseil n’a jamais constaté des irrégularités ». Il se souvient par ailleurs d’au moins trois examens du Contrôle des finances du canton auprès des SPJBB sans remarques majeures.
Constat similiaire
Le successeur de Philippe Perrenoud au gouvernement Pierre Alain Schnegg partage le diagnostic effectué par Dominique Sartori. L’agrarien a hérité du dossier de l’autonomisation de la psychiatrie.
Le directeur de la santé publique Pierre Alain Schnegg
Pierre Alain Schnegg reste par ailleurs convaincu que le modèle retenu pour mettre en place l’autonomisation des services psychiatriques était le plus adapté à la situation. /anl