La Grenouille à Bienne, s’est lancé dans les pièces filmées. Le théâtre jeune public a accueilli « Le Rossignol et l’Empereur », de la compagnie biennoise FRAKT’. Pour réaliser ce film – qu’on appelle une captation – aucune adaptation n’a été nécessaire. Les caméras ont simplement pris la place des spectateurs dans la salle du Rennweg 26. Pascale Güdel est la directrice artistique de FRAKT’, et pour ce spectacle, co-metteure en scène, comédienne et marionnettiste. Elle tire un bilan plutôt mitigé de cette expérience sans public :
« Le spectacle n’existe que s’il y a un spectateur »
Si elle apprécie des initiatives comme celle-ci afin de permettre aux écoles et aux familles d’apprécier une pièce, et pour une question de survie des compagnies, Pascale Güdel estime que « le théâtre n’est pas fait pour être filmé ». Un avis rejoint par Chalotte Hüldi, la directrice du Théâtre de la Grenouille : « Le Rossignol et l’Empereur » se prêtait bien au passage devant les caméras, avec notamment ses marionnettes de table. Mais ce n’est pas le cas de toutes les productions.
A durée limitée
Le Théâtre de la Grenouille peut réinvestir l’argent des spectacles annulés dans la technique pour en filmer d’autres. Un concept qui permet d’équilibrer les finances et de limiter la casse, pour autant que ce soit temporaire. Engager une équipe de régisseurs image coûte pratiquement le double d’une production devant un public, selon Charlotte Hüldi. Et une vidéo remplit moins les caisses puisqu’il suffit d’un billet par ménage :
« On fait moins de recettes »
« Le Rossignol et l’Empereur » est encore à voir jusqu’au dimanche 14 février, les billets sont en vente ici. Les spectateurs peuvent choisir le prix en fonction de leurs moyens. La pièce est conseillée dès l’âge de 5 ans. /cbe