Des manifestations ont eu lieu dans 10 villes de Suisse romande samedi après-midi. Leur objectif est d'alerter les pouvoirs publics sur la situation des acteurs culturels, frappés par les mesures sanitaires. Ils étaient environ 150 à Delémont
Le monde de la culture veut faire entendre sa voix. Quasiment à l’arrêt depuis le mois de mars, les acteurs du monde culturel se sont réunis samedi dans dix villes de Suisse romande. Une manifestation coordonnée par les huit faîtières du secteur. Ils étaient environ 150 à s’être regroupés sur la Place de la gare à Delémont dès 15h. Le regroupement a duré 15 minutes, dont 11 minutes de silence, en référence au nombre de mois qui se sont écoulés depuis les premières fermetures d’établissements culturels.
Placée sous le slogan « No culture, no future », la mobilisation veut alerter les autorités et l’opinion publique sur la nécessité d’agir rapidement pour soutenir le monde culturel, à l’arrêt depuis plusieurs mois. Les faîtières reconnaissent que des aides ont été mises en place, mais elles ne suffisent pas et sont souvent inadaptées aux réalités des métiers de la culture, selon elles.
Une lettre ouverte pour des revendications urgentes
La manifestation de samedi lance également une campagne de diffusion d’une lettre ouverte. Elle formule leurs difficultés ainsi que des revendications urgentes. Lionel Gafner est administrateur du fOrum culture. Il détaille les demandes qui tournent autour de trois axes principaux :
Lionel Gafner : « Il faut redonner accès à la culture »
Pour la suite, les faîtières espèrent donc des aides financières mieux adaptées, de quoi permettre aux travailleurs et travailleuses de la culture de préparer la réouverture des établissements lorsqu’elle s’amorcera :
« La réouverture va de pair avec des aides adaptées »
Ls survie du monde culturel ne passe pas que par des aides financières, selon ce musicien jurassien :
Les fermetures génèrent aussi un manque d'émulation
Cri d’alarme de la Task Force culture romande cette semaine
Un peu plus tôt cette semaine, la Task Force culture romande a tiré la sonnette d’alarme. Dans un communiqué diffusé mercredi elle écrit qu’un acteur culturel sur quatre est dans une situation financière alarmante. En décembre et en janvier, elle a sondé 513 personnes et 270 entreprises. Résultat : une société sur 4 est dans une situation grave voire catastrophique, et presque la moitié des acteurs culturels sont en grande difficulté financière. Certains craignent même d'être contraint à quitter leur emploi. Les représentants de la Task Force écrivent même : « C’est à une possible disparition d’une grande partie du secteur culturel romand que nous assistons ». /tna-cro-ats