Christian Tschanz a pris ses fonctions de président de la FRI au début du mois et évoque les nombreux dossiers qui attendent l’institution commune au Jura et au Jura bernois comme le réchauffement climatique ou encore la multiplication des votations en lien avec l’agriculture
Un nouveau président a pris la tête de la Fondation rurale interjurassienne. Christian Tschanz de La Cibourg est entré en fonction au début du mois en remplacement de Noël Saucy de Develier. Le nouvel président du Conseil de fondation de la FRI est âgé de 34 ans et a grandi sur une exploitation à Prêles mais il est vétérinaire de formation. Il exploite depuis 2016 le domaine « La Bise sur les Roches », actif principalement dans la production laitière.
Christian Tschanz siège déjà au sein du Conseil de fondation de la FRI depuis trois ans. Il souhaite que sa présidence soit axée sur la proximité avec les agriculteurs notamment via les prestations de conseil qui sont déjà proposés par la FRI. Un nouvel outil de gestion baptisé « Bien dans ses bottes » est, d’ailleurs, en cours d’élaboration pour renforcer la conduite stratégique des opérations agricoles. Le nouveau président de la FRI entend également continuer à promouvoir le Concours suisse des produits du terroir organisé tous les deux ans à Courtemelon, comme vitrine de l’agriculture et du terroir du Jura et du Jura bernois. Christian Tschanz ne cache pas qu’il entrevoit sa nouvelle fonction avec un peu d’appréhension mais compte « faire de son mieux pour remplir les attentes »:
Christian Tschanz : « J’essaie de faire de mon mieux pour amener des solutions aux problèmes qui nous attendent »
L’agriculture régionale se retrouve face à plusieurs défis dont celui du changement climatique. La FRI a ainsi décidé l’an dernier de créer un centre de compétences en collaboration avec l’Université de Neuchâtel. La nouvelle structure qui démarre ses activités cette année aura pour mission de développer des systèmes agroécologiques durables dans le contexte du réchauffement du climat. Christian Tschanz se réjouit d’une telle collaboration entre la recherche universitaire et l’agriculture :
Christian Tschanz : « Cela va nous amener le lien entre la partie universitaire et la pratique »
Autre défi pour l’agriculture, celui du contexte politique en Suisse. Le peuple a rejeté l’an dernier deux initiatives dites « phytosanitaires » qui réclamaient une réduction de l’utilisation de pesticides. Une nouvelle initiative contre l’élevage intensif sera tranchée dans les urnes le 25 septembre prochain. Christian Tschanz estime que la multiplication de ce type de votations pèse sur le monde paysan. Il précise toutefois que la FRI n’entend pas prendre position en vue du prochain scrutin alors qu’elle l’avait fait pour les deux textes précédents, ce qui lui avait été reproché par certains agriculteurs :
Christian Tschanz : « C’est un magnifique métier mais actuellement on est mal vu »
A noter encore que la vice-présidence du Conseil de fondation de la FRI a également changé au début du mois. Bernard Leuenberger de Court a été remplacé par Nicolas Pape de Pleigne. /fco