Dans les Dossiers : La désobéissance civile comme outil de « dernier recours »

Les actions « choc » se multiplient ces derniers jours pour attirer le débat public sur des ...
Dans les Dossiers : La désobéissance civile comme outil de « dernier recours »

Les actions « choc » se multiplient ces derniers jours pour attirer le débat public sur des causes environnementales ou humanitaires. Une spécialiste des processus sociaux livre son analyse

La semaine dernière, deux activistes écologistes avaient jeté de la soupe sur un tableau de Van Gogh pour dénoncer l’utilisation d’huile. (Photo : KEYSTONE/EPA/JUST STOP OIL HANDOUT) La semaine dernière, deux activistes écologistes avaient jeté de la soupe sur un tableau de Van Gogh pour dénoncer l’utilisation d’huile. (Photo : KEYSTONE/EPA/JUST STOP OIL HANDOUT)

Accès à la raffinerie de Cressier bloqué, soupe jetée sur un tableau de Van Gogh à Londres. Les activistes pour le climat usent parfois de méthodes controversées pour faire entendre leurs revendications. C’est ce qu’on appelle la désobéissance civile, un outil de communication qui s’est largement popularisé au cours de ces dernières années. Plusieurs associations sont d’ailleurs connues pour leurs actions « choc » comme Greenpeace ou encore Extinction Rebellion.

Léone Ruiz est assistante-doctorante spécialisée dans les études de processus sociaux à l’Université de Neuchâtel. « On parle de désobéissance civile lorsque des citoyens transgressent la loi ou commettent une infraction dans le but de défendre une cause », définit-elle. Ces actions visent à amener le changement dans la loi et la politique du gouvernement.

Léone Ruiz : « On fait déjà de la désobéissance civile dans les années 50 dans les Etats-Unis avec la défense des droits civiques des Noirs-Américains »

Ces actions « choc » ne sont pas sans conséquences pour les personnes qui y participent. Mais Léone Ruiz précise : « Les personnes qui commettent ces actes de désobéissance civile savent parfaitement à quels risques judiciaires ils s’exposent ». Les problèmes liés à la justice sont en fait intrinsèques à ces méthodes de communication selon l’experte. /ddc

Léone Ruiz : « Ces conséquences – parfois négatives – sont nécessaires pour défendre la cause collective »


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