« Oui, la schizophrénie se soigne ! »

Les Journées de la schizophrénie s'ouvrent ce samedi 18 mars. Jules Brischoux, jeune père de ...
« Oui, la schizophrénie se soigne ! »

Les Journées de la schizophrénie s'ouvrent ce samedi 18 mars. Jules Brischoux, jeune père de famille originaire de Moutier, évoque sa vie depuis son diagnostic. Un message teinté d'espoir et d'optimisme

Jules Brischoux, ici avec sa femme et son fils, a été diagnostiqué schizophrène à l'âge de 18 ans. S'en est suivi un long chemin parsemé d'embûches, mais aussi jalonné d'espoir, d'accomplissements et de redécouverte de soi. Jules Brischoux, ici avec sa femme et son fils, a été diagnostiqué schizophrène à l'âge de 18 ans. S'en est suivi un long chemin parsemé d'embûches, mais aussi jalonné d'espoir, d'accomplissements et de redécouverte de soi.

C’est une maladie psychique qui peut toucher tout le monde, homme ou femme, de toute origine et sans distinction sociale. La schizophrénie concerne plus de 85'000 personnes en Suisse. Les Journées de la schizophrénie, qui débutent ce samedi 18 mars, sont l’occasion de déstigmatiser un trouble encore et toujours la cible de clichés discriminants. Jules Brischoux, un jeune père de famille prévôtois, a été diagnostiqué aux portes du monde adulte. Aujourd'hui stable, il insiste sur l'importance de parler de la maladie, d'attaquer les préjugés tout en distillant espoir et bienveillance. La même bienveillance dont il s'est nourri tout au long de son parcours.


De la paresse à la paranoïa

Pour Jules, tout a commencé par une forme de paresse, des troubles de la concentration.  Des symptômes peu clairs au départ, mais qui ont fait place progressivement à des accès de paranoïa. « Je pensais que les gens de mon entourage, et même ceux dans la rue, parlaient de moi dans mon dos. Et pour dire du mal. Tu te sens enfermé, et c’est la peur qui commence à gouverner », explique-t-il. Une période extrêmement compliquée, d'autant que la maladie n'avait pas encore été détectée à ce stade. « Je n’avais simplement pas les outils pour avancer. »

« La première décompensation est souvent la plus dure, la plus violente »

Aujourd'hui, Jules Brischoux est stable. Un état qu'il a pu atteindre grâce aux traitements médicamenteux et au suivi thérapeutique d’une part, aussi grâce au soutien indéfectible de sa famille et de ses proches. Une combinaison d’actions et d’outils essentiels qui ont complètement changé sa perception de la schizophrénie. « La maladie se gère. L’espoir du rétablissement existe, le chemin est parfois long, on peut se sentir perdu, mais il est possible de dépasser ces moments difficiles. Je suis stable aujourd’hui, je vis en appartement, avec ma copine et notre fils Robin. »

Si la schizophrénie est encore et toujours victime de clichés - non, la maladie n'est pas un dédoublement de la personnalité ! -, Jules Brischoux estime que la communication s'améliore. En témoigne l'organisation de ces Journées de la schizophrénie. Partout dans le monde, des malades, des proches ou des soignants s'attèlent à témoigner, expliquer, rétablir des vérités. Un travail essentiel pour aider à comprendre ce qu'est la schizophrénie. « On est sur la bonne voie, mais il y a encore beaucoup de choses à faire. »

« Casser l’image de la schizophrénie dangereuse »

« Grâce à la maladie ». Cette phrase forte et terriblement symbolique sort aujourd'hui de la bouche de Jules Brischoux. Car la schizophrénie, autant rude et éprouvante soit-elle par moments, a aussi permis au jeune père de famille de se connaître, de se redécouvrir. S'il s'est perdu parfois, Jules Brischoux parle désormais d'une deuxième naissance. 

« Parler de moi en tant que Jules, moi, ma personne »

Les Journées de la schizophrénie ont lieu jusqu’au 25 mars. 


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