Le défenseur du HC Ajoie retrouve « son » HC Bienne ce mardi dans le championnat de National League. Un derby particulier pour lui qui va retrouver la Tissot Arena près de six ans après avoir griffé la glace seelandaise pour la dernière fois
C’est peu dire que ce mardi 23 novembre est un jour à part pour Anthony Rouiller. Le défenseur du HC Ajoie retrouve la glace de la Tissot Arena pour la 1re fois depuis cinq ans et neuf mois. Pur produit du HC Bienne, il retrouve le club de ses débuts à l’occasion du 2e derby de l’Arc jurassien de la saison de National League. Un club qu’il a quitté, poussé vers la sortie, au terme de la saison 2015/2016. Son dernier match avec le HCB remonte au 7 février 2016 à Kloten. La veille, il a livré sa dernière partie dans l’arène seelandaise. Pour autant, ces retrouvailles ne sonnent pas comme une revanche pour le joueur de 27 ans. « Je suis plus reconnaissant envers le HC Bienne que ce que je lui en veux. Je me réjouis d’y retourner, même si ce sera avec un maillot différent », dit-il.
Anthony Rouiller : « J’ai passé une enfance incroyable au sein de l’organisation »
Talent précoce, Anthony Rouiller a effectué toutes ses classes juniors au HCB. Il y a effectué ses débuts en Ligue A à l’âge de 16 ans. Celui qui est né et a grandi au bord du lac de Bienne s’y voyait même faire toute sa carrière jusqu’à une convocation dans le bureau du staff seelandais lors de l’hiver 2015/2016. « Il y avait Steinegger et Schläpfer (NDLR : Martin et Kevin, directeur sportif et entraîneur à ce moment-là). Ils m’ont clairement fait comprendre que je n’entrais pas vraiment dans les plans. Ils m’ont conseillé d’aller voir ailleurs », se souvient Anthony Rouiller. C’est la douche froide pour le défenseur. Il rebondit en 2e division et fait même une croix sur l’élite, la National League, au printemps 2020 au moment de s’engager pour trois saisons avec le HC Ajoie. Un HCA qui va finalement le ramener en 1re division et même, ce mardi, sur la glace de son club de cœur. Le HC Bienne reste dans la peau du citoyen de Bassecourt. Porter à nouveau le maillot « rouge et jaune » est dans un coin de la tête d’Anthony Rouiller. Même s’il n’en fait pas une fixation. « Je ne veux pas m’accrocher à ça et être déçu », lance-t-il avant de conclure, comme pour résumé sa carrière : « Si ça doit se faire, ça se fera et sinon il y a plein d’autres chemins à prendre ». /msc