Le rêve du HC Bienne s’envole

Des larmes plutôt que du champagne pour le HC Bienne. Il a buté sur la dernière marche devant le mener au sacre national jeudi soir. Les « rouge et jaune » se sont inclinés à Genève 4-1 lors de la finalissima des play-off de National League de hockey sur glace. Ils voient les Aigles empocher cette finale 4-3 et fêter leur 1er titre de champion de Suisse après 118 ans d’existence. Le HCB doit donc encore patienter avant d’accrocher un 4e couronnement national à son palmarès.

Un mauvais départ fatal au HC Bienne

Ce 7e acte a été à l’image de la finale. Les deux formations se sont livrées sans compter, sans passer par un round d’observation. Le HCB a été pris à froid en voyant Vatanen ouvrir la marque dès la 4e minute de jeu. Pire, moins de 4’ plus tard et suite à deux pénalités seelandaises, le même Vatanen a relégué Bienne à deux longueurs de Genève. Si la troupe d’Antti Törmänen a su se créer des occasions par la suite, elle est tombée sur des Aigles plein de réalisme. Winnik a triplé la mise à la 24e, bien avant la mi-match. Et c’est peu après la moitié de cette rencontre, à la 31e, que Gaëtan Haas, en bon capitaine, a inscrit le but de l’espoir. En vain. Bienne a poussé mais, comme depuis le début de cette finale, s’est montré inefficace en supériorité numérique. En face, Hartikainen a enfoncé le clou en rupture à la 51e.

De la déception et de la fierté à venir

Au terme de la rencontre, joueurs, staff et dirigeants du HC Bienne affichaient des visages très fermés. La troupe d’Antti Törmänen part en vacances avec de la déception et des regrets, à l’image de Gaëtan Haas. Le capitaine seelandais ressentait même « un sentiment d’échec, parce qu’il y avait la place de faire quelque chose de très grand », explique-t-il.

Le directeur sportif des « rouge et jaune » Martin Steinegger avait lui aussi de la peine à cacher sa déception. Il croyait en les chances de son équipe jusqu’au dernier moment et avoue qu’il lui faudra un peu de temps pour redescendre sur terre. Martin Steinegger estime avoir «le droit d’être déçus maintenant ».

« Je pense qu’on se sentira mieux demain, mais ce soir c’est un petit peu dur à digérer », avoue la co-présidente du HCB. Au terme de ce 7e acte, il était difficile pour Stéphanie Mérillat d’avoir un regard global sur la bonne saison accomplie par son équipe.

L’un des seuls, côté biennois, qui avait le sourire au moment de l'interview, c’est Etienne Froidevaux. L’attaquant a disputé la dernière rencontre de sa carrière jeudi soir à Genève. Au moment de tirer sa révérence, il ressent principalement de la gratitude envers le hockey sur glace et tout ce que ce sport a pu lui apporter.

Le retour du trophée en Romandie

Ce sacre genevois est le 1er d’un club romand depuis 1983. Ironie de l’histoire, les protégés de Jan Cadieux succèdent au HC Bienne. Reste que les deux dominateurs de la saison régulière auront tenu en haleine tout un pays dans une finale de rêve. Ils n’ont jamais renié leur ADN et n’ont cessé de proposer un jeu rapide et tourné vers l’offensive. /msc-lyg

Le télégramme

Genève-Servette - Bienne 4-1 (2-0 1-1 1-0)

Les Vernets à Genève, 7'135 spectateurs.

Arbitres : Lemelin (USA)/Stricker, Cattaneo/Obwegeser.

Buts : 4e Vatanen (Maurer, Winnik) 1-0. 8e Vatanen (Tömmernes, Filppula/à 5 contre 3) 2-0. 24e Winnik (Praplan) 3-0. 31e Haas 3-1. 51e Hartikainen (à 4 contre 5!) 4-1.

Pénalités : 3 x 2’ contre Genève-Servette, 3 x 2’ contre Bienne.

Genève-Servette : Mayer; Karrer, Tömmernes; Vatanen, Maurer; Jacquemet, Le Coultre; Völlmin; Miranda, Filppula, Winnik; Smirnovs, Richard, Rod; Hartikainen, Jooris, Omark; Praplan, Pouliot, Bertaggia; Antonietti.

Bienne : Säteri; Rathgeb, Lööv; Yakovenko, Grossmann; Schneeberger, Forster; Delémont; Hischier, Sallinen, Rajala; Tanner, Cunti, Künzle; Hofer, Haas, Olofsson; Kessler, Froidevaux, Schläpfer; Stampfli.

Notes : Genève-Servette sans Berthon (blessé) ni Auvitu (surnuméraire), Bienne sans Brunner (blessé) ni Sheahan (surnuméraire). Bienne joue sans gardien de 57'45 à 58'50.