Petri Matikainen défend son management

L’entraîneur du HC Bienne s’est distingué dernièrement par ses choix tranchés, envoyant des ...
Petri Matikainen défend son management

L’entraîneur du HC Bienne s’est distingué dernièrement par ses choix tranchés, envoyant des ex-titulaires en tribune ou faisant jouer ses lignes classiques sur le power-play. Le Finlandais avance une concurrence coriace et la « recherche de la bonne alchimie »

Petri Matikainen n'hésite pas à faire des choix forts pour composer son alignement. (Photo : Georges Henz). Petri Matikainen n'hésite pas à faire des choix forts pour composer son alignement. (Photo : Georges Henz).

Depuis la semaine dernière, Petri Matikainen pense avoir trouvé sa base de travail. Ses nouvelles lignes offensives, remaniées le week-end dernier, ont permis au HC Bienne de décrocher deux précieux succès en 24h à Kloten puis face à Ajoie, certes les deux dernières équipes de National League. Un « coaching gagnant » au prix de choix forts, durs diront même certains. Joren Van Pottelberghe n’a pas eu la moindre minute dans les buts, Noah Delémont vient de passer cinq matches en tribune, Luca Hischier s’est retrouvé surnuméraire tout comme le Letton Rihards Bukarts alors que cinq étrangers seulement figuraient sur la feuille de match. L’entraîneur finlandais dément pourtant que certains joueurs ne seraient pas « dans ses petits papiers ».


« Tout le monde est important pour moi »

« Ce n’est pas vrai du tout ! J’admets que je suis responsable de l’alignement, que je fais parfois des choix durs. Peut-être que vous n’y êtes pas habitués ! J’essaye juste de mettre la meilleure équipe sur la glace chaque semaine », se défend Petri Matikainen lorsqu’il nous reçoit dans son bureau. L’ancien technicien de Klagenfurt affirme qu’il tient à garder tout le monde concerné par le projet. « Tout le monde est important pour moi, c’est une recherche constante, chaque semaine, de la bonne alchimie. Et c’est une nouvelle semaine ! Donc parmi les gars qui n’ont pas joué la semaine dernière, certains joueront ce week-end », promet le coach.

Petri Matikainen : « C’est le business, on essaye de gagner des matches ! »

On ne saurait en tout cas lui reprocher de négliger les jeunes, lui qui n’a pas hésité à aligner Jérémie Bärtschi (21 ans) et Liekit Reichle (20 ans) aux côtés de son topscoreur Toni Rajala. Le reste des choix est surtout dû à une concurrence féroce depuis le retour des blessés. « Je dois aussi vivre avec les valeurs que je leur enseigne, ce qu’ils doivent faire pour gagner leur place. Le nom, ce n’est pas la chose la plus importante. Et les gars qui ne jouent pas, je leur parle constamment ! C'est parfois dur de leur expliquer, parfois ils ne comprennent pas parce qu'il veulent jouer, c'est un fait. J'aimerais prendre tout le monde et jouer avec six lignes, mais je ne peux pas ! Ce n’est pas que je ne les aime pas, j’aime tout le monde ! Mais c’est le business, on essaye de gagner des matches ! Je ne pense pas aux gens de l’extérieur, je pense à mon équipe », clame avec passion le Finlandais à l’attention des sceptiques, conscient que ses choix seront commentés chaque semaine.


Le power-play repart d’une feuille blanche

À l’image de ses options sur le power-play, qui ont interpelé les observateurs le week-end dernier lorsque le HCB lançait sur la glace ses lignes « classiques » en supériorité numérique. « C’est vrai, on a fait jouer tout le monde sur le power-play, on l’a joué vieille école en envoyant les lignes 1-2-3-4. Ça marche un peu, mais ce n’est pas la solution idéale, c’est clair ! Parfois quand vous faites ça, ça débloque quelque chose mentalement. Mais on est en recherche des bons joueurs et je suis conscient que ça doit être mieux à l’avenir », concède Petri Matikainen sans éluder les questions.

Petri Matikainen : « On est en recherche des bons joueurs sur le power-play »

La semaine d’entraînement a sans doute permis d’affiner cette quête de la « bonne alchimie » et les confrontations à Lugano ce vendredi et face à Genève samedi constitueront un sérieux test pour le HC Bienne. Actuellement 10e de National League, il lui reste moins de deux mois pour se forger des convictions avant d’éventuels play-off. /jpi


 

Actualités suivantes

Articles les plus lus