Des peines sévères de prison ferme ont été prononcées vendredi à l’encontre des quatre prévenus qui comparaissaient depuis mercredi devant le Tribunal pénal de Porrentruy. Le juge Pascal Chappuis a condamné un homme à 2 ans de réclusion, deux autres à 3 ans et le cas le plus grave à 6 ans. Les accusés – dont trois sont frères – sont domiciliés dans la région. Ils ont tous été reconnus coupables de brigandage, de vol, et de diverses infractions à des lois fédérales, comme celles sur les stupéfiants, les armes et la circulation routière. Les faits se sont produits entre 2012 et 2013 dans le Jura, mais aussi dans le Jura bernois et ailleurs en Suisse.
« La méchanceté au secours de l’inexpérience »
Le juge a ordonné le placement immédiat en détention pour les trois frères. Le quatrième larron était lui déjà sous les verrous, avec une condamnation pour tentative de meurtre au palmarès. Les prévenus, qui ont tous des antécédents judiciaires, ont donc quitté la salle d’audience menottes aux poignets et sous escorte policière. Le tribunal a souligné leur culpabilité grave, puis l’absence d’excuses et de prise de conscience. Le juge a décrit les trois frères comme des apprentis malfrats qui ne demandent qu’à apprendre, ajoutant que la méchanceté était venue au secours de l’inexpérience.
« Ca fait froid dans le dos »
La justice s’est penchée particulièrement sur trois infractions : une tentative de brigandage dans une station-service de Tavannes en mars 2013. Une tentative qualifiée de coup d’essai. Car quelques jours plus tard, les prévenus étaient engagés dans le brigandage – réussi cette fois – d’une station-service de Courfaivre. Troisième cas qui concerne le prévenu le plus lourdement condamné : un brigandage à Münchenbuchsee contre un homme qui a été forcé de monter dans une voiture pour donner le numéro de sa carte bancaire. La victime a été plaquée au plancher et menacée avec un couteau placé le long de son cou. « Un tel acte, aussi dangereux, et commis par un malfrat aussi jeune, ça fait froid dans le dos », a déclaré le juge.
Les prévenus auront désormais le temps de réfléchir. /rch