La rumeur enflait, elle s’est confirmée. VonRoll infratec a annoncé ce mercredi le licenciement de 27 travailleurs sur son site de Choindez sur un total de 135 employés. Une mesure que l’entreprise de fonderie justifie par la lutte contre le franc fort. La mise en place d'un plan social est prévue. La commission du personnel va négocier ce plan. Elle pourra compter sur l'aide du syndicat Unia Transjurane. Le plan social entrera en vigueur avec la fin des contrats de travail.
La semaine dernière, vonRoll infratec avait déjà décidé d’augmenter la durée de travail hebdomadaire de ses employés de deux heures sans aucune compensation. Dès le 1er avril, les ouvriers de l’entreprise travailleront ainsi 42 heures par semaine jusqu’à la fin de l’année. Suite à cette première mesure, l’annonce de ces 27 licenciements n’a pas du tout étonné le secrétaire syndical à Unia Transjurane, Achille Renaud : « Il n’y a pas de surprise parce qu’il s’agit ici d’une règle de trois. Quand on augmente le temps de travail chez les salariés, qu’on produit une pièce avec moins de salariés, c’est clair qu’à la clé on peut prédire assez rapidement des licenciements ». Le syndicat Unia Transjurane aurait préféré que vonRoll privilégie l’instauration de chômage partiel ou le recours au chômage technique afin d’éviter des licenciements.
Selon Unia Transjurane, ces départs auront par ailleurs des conséquences sur les employés restants : « Vingt-sept licenciements, c’est environ un cinquième du nombre total des employés du site de Choindez. Cela signifie que les cadences seront augmentées, que les conditions de travail seront péjorées et que la manière de travailler sera réorganisée. Ce n’est pas possible de baisser le nombre d’employés dans une entreprise et continuer d’effectuer un même travail », s’indigne Achille Renaud.
D'autres licenciements encore possibles
« En fonction de l'évolution de la conjoncture, il n'est pas exclu qu'une seconde vague de licenciements survienne d'ici à la fin de l'année », a indiqué mercredi la responsable de la communication de l'entreprise, Corinne Aeberhard, à l'ATS.
La direction avait annoncé, au mois de janvier, vouloir prendre des mesures qui toucheraient entre 50 à 80 collaborateurs. Une période de consultation avait alors été mise en place. De concert avec la commission du personnel, les ouvriers ont eu jusqu'à la fin du mois de février pour proposer des solutions d'économie. /comm+afa+ATS