Une affaire de viol sur mineur occupe le tribunal de Moutier depuis ce matin. Le prévenu âgé de 18 à 20 ans aux moments des faits est accusé d’acte d’ordre sexuel avec un enfant, d’acte d’ordre sexuel avec un enfant et viol, éventuellement d’acte d’ordre sexuel sur une personne incapable de discernement ou de résistance, ainsi que de contrainte sexuelle.
Tout commence en février 2006. La plaignante alors âgée de 14 ans démarre une relation avec l’accusé âgé de 18 ans. Cette histoire se prolonge jusqu’en 2007 et aurait été ponctuée par au moins cinq relations sexuelles consenties. Puisque la différence d’âge entre les deux parties dépassait trois ans, cette relation était illégale. Mais c’est , véritablement, un soir de juillet 2007 que tout bascule. La plaignante se rend chez le prévenu en compagnie d’un couple d’ami. Les quatre jeunes boivent alors de l’alcool et regardent la télévision. Vers 2h du matin, le couple d’ami s’isole dans la chambre à coucher du prévenu. Ce dernier avait alors essayé d’embrasser la plaignante qui l’aurait repoussé avant de s’isoler dans une autre pièce. L’accusé l’aurait rejointe avant de fermer la porte à clé et de la contraindre à une relation sexuelle malgré ses protestations.
À ces accusations s’ajoute celle de contrainte sexuelle qui concerne une autre victime présumée. Cette seconde fille âgée de 18 ans au moment des faits aurait flirté avec le prévenu et l’aurait laissé l’embrasser et la caresser avant de se raviser. Il l’aurait alors contrainte à pratiquer une fellation. Cette seconde jeune fille n’a pas porté plainte mais s’est exprimée ce matin en tant que victime et témoin.
Sa version, retenue dans l’acte d’accusation diverge fortement de celle du prévenu qui affirme que cet acte sexuel était consenti et que d’autres acteurs de ce type se seraient produits par le passé.
Quant à la première affaire, l’accusé rejette l’accusation de viol sur une enfant. Il déclare ne pas avoir eu de relation sexuelle avec la plaignante durant cette soirée du 8 juillet 2007. Il ajoute que des relations sexuelles consenties se sont encore produites après cette date. Le travail des juges s’annonce difficile pour démêler le vrai du faux. Le verdict devrait tomber jeudi. /ast