Le ciel tombe sur la tête du quatre étoiles

Une décision qui pourrait sérieusement remettre en cause le projet d’hôtel quatre étoiles des ...
Le ciel tombe sur la tête du quatre étoiles

L'hôtel aurait dû prendre place à proximité du golf des Bois

Une décision qui pourrait sérieusement remettre en cause le projet d’hôtel quatre étoiles des Bois. La Cour administrative a tranché. Elle a admis les recours de différentes organisations de protection de la nature contre le plan spécial de la commune « Les Murs-Hôtel ». Dans un arrêt du 1er septembre rendu public mardi, la Cour leur donne gain de cause. Pro Natura, le WWF ainsi que Patrimoine suisse ne veulent d’un hôtel aux abords du golf de la commune.

Les opposants critiquaient l’emplacement choisi et la viabilité du projet. Quant aux promoteurs, ils mettaient en avant le potentiel sur le tourisme régional de l’implantation d’un hôtel quatre étoiles dans les Franches-Montagnes et le fait qu’il n’y ait pas d’autre endroit disponible.

La Cour administrative a fait la pesée des intérêts. La protection du paysage et la zone retenue par les investisseurs ont fait pencher la balance. Cette construction ne convient pas, selon elle, puisque la commune des Bois fait partie du territoire à habitat traditionnellement dispersé qui vise à protéger le patrimoine bâti existant plutôt qu’à inciter à la construction. La Cour ajoute qu’il n’y a pas eu non plus d’étude formelle pour proposer d’autres variantes.

L’instance judiciaire cantonale admet que le défi d’un hôtel quatre étoiles aux Franches-Montagnes peut apporter un avantage non négligeable au tourisme régional et à l’économie jurassienne. Il ne peut toutefois pas l’être au détriment de bonnes terres agricoles ni à celui d’un paysage actuellement préservé de toute construction insiste la Cour.

Au final, la Cour administrative juge que les projets de nouvelles constructions doivent se conformer aux possibilités de bâtir existantes. Pour elle, il n’y a pas lieu d’adapter les zones à bâtir aux vœux des investisseurs. La Cour administrative refuse donc le plan spécial.

Contactés, les promoteurs ne savent pas encore s’ils feront recours. Quant aux organisations de protection de la nature, elles se disent très contentes et soulagées. /lbr


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