25 ans de pêche à la loupe

L’inspection de la pêche du canton de Berne a récolté plus de deux millions de données en un ...
25 ans de pêche à la loupe

L’inspection de la pêche du canton de Berne a récolté plus de deux millions de données en un quart de siècle. Les chiffres montrent que les captures de truites de rivières et d’ombres ont fortement reculé dans les cours d’eau. La pêche a par contre nettement augmenté dans les trois grands lacs et plus particulièrement dans les lacs de montagne.

Une pêche en mutation

De manière globale, le nombre de captures a peu évolué depuis 1989. Il reste stable à environ 350'000 prises par an. C’est en fait la composition et l’origine de la pêche qui est en mutation. Les captures ont notamment reculé de 22% dans les ruisseaux et les rivières. Elles ont, par contre, légèrement augmenté de 4% dans les trois grands lacs. La hausse la plus forte est constatée dans les lacs de montagne avec une augmentation de 87%.

Des espèces en déclin dans les cours d’eau

Dans les plans d’eau, les populations de nombreuses espèces sont à un bon niveau et les captures suffisantes. Dans les cours d’eau par contre, certaines espèces régressent continuellement depuis plusieurs années. Les prises de truites de rivière ont, par exemple, baissé de 56% entre les périodes 1989-1997 et 2006-2013. Plusieurs facteurs expliquent cette évolution, notamment le changement climatique, les crues, ou encore les micropollutions. Ces facteurs ont un impact moins important sur les eaux de montagne. La hausse de la pêche constatée dans les grands lacs s’explique, elle, notamment par un changement dans le comportement des pêcheurs à la ligne. Ceux-ci y sont beaucoup plus présents que dans les années 90 pour parer au recul des prises de truites dans les rivières.

Un changement dans les catégories de patentes

Le nombre de patentes vendues est pratiquement identique qu’il y a 25 ans, autour de 16'000 par an. Les permis annuels ont presque diminué de moitié alors que les patentes à la journée ont plus que doublé. Selon Thomas Vuille, chef de l’Inspection de la pêche à l’Office de l’agriculture et de la nature, « les pêcheurs sont aujourd’hui plus flexibles et décident d’aller pêcher d’un jour à l’autre ». /alr + comm

 


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