Supprimer les quotas du nombre de bénéficiaires de réductions de primes d’assurances maladies, tel est le but du gouvernement bernois. Cette mesure permettrait au canton de Berne d’octroyer des réductions de primes plus importantes aux personnes plus démunies. Le Conseiller d’Etat Christoph Neuhaus a défendu lundi matin à Berne la position de l’exécutif. En vue du vote du 28 février, il recommande aux ayants droit d’accepter le projet principal de modification de la loi portant introduction des lois fédérales sur l’assurance maladie, sur l’assurance accidents et sur l’assurance militaire (LiLAMAM).
Actuellement, 25 à 45 % de la population du canton de Berne doit bénéficier d’une aide de l’Etat pour réduire le montant des primes d’assurance maladie. Cet objectif est fixé par la loi. Or, le gouvernement et le Grand Conseil bernois veulent supprimer cette obligation. La remise en question a eu lieu en novembre 2013. En cause : des mesures d’économie et une coupe de 24,3 millions de francs dans l’enveloppe allouée à la réduction des primes. En 2014, 227 mille personnes résidantes dans le canton ont bénéficié de réductions de primes. Cela représente 22,5 % de la population du canton, un chiffre en dessous de l’objectif fixé.
Selon l’exécutif, il n’y a aucun lien entre les pourcentages énoncés dans l'objectif fixé et la population qui vit dans la précarité. Il estime que respecter un objectif de prestations est possible mais provoquerait une réduction des montants accordés à chacun des bénéficiaires. Selon Christoph Neuhaus, le directeur de la justice, mieux vaut aider davantage ceux qui en ont vraiment besoin que venir en aide à une plus large partie mais en accordant de faibles réductions de primes. L’acceptation du projet annulerait donc seulement la notion de quota.
Le législatif a également adopté un projet alternatif qui sera soumis au vote. Le texte prévoit de garder l'objectif de prestation fixé entre 25 et 45 %. Le comité référendaire, quant à lui, conseille de voter non aux deux projets. /anl