Moins d’impôts, moins d’administration, des formations orientées davantage vers l’économie et un maintien de l’unité territoriale : l’UDC bernoise a présenté ses objectifs en vue de l’élection complémentaire au Conseil-exécutif du 28 février. Les deux candidats en course, Pierre-Alain Schnegg, de Champoz, et Lars Guggisberg, de Kirchlindach, se sont exprimés tour à tour à mercredi à Berne. Ils représentent l'alliance bourgeoise composée notamment du parti agrarien, du PLR,et de l'UDF.
Trop de bureaucratie, pas assez de concret
Tous deux ont expliqué que les impôts prélevés auprès des entreprises et des citoyens sont selon eux mal utilisés. Pierre-Alain Schnegg précise que « cet argent sert trop souvent à faire gonfler l’administration et les contrôles. Or, il devrait plutôt être investi dans des prestations et des infrastructures de qualité ». Le député ajoute qu’en dix ans, 4'000 emplois ont été créés dans les différents services du canton. Pierre-Alain Schnegg estime qu’il serait tout à fait possible de supprimer 800 postes de travail sans procéder à des licenciements, uniquement en profitant des rotations de personnels et des départs en retraite.
Mettre en avant l’apprentissage
Lars Guggisberg a quant à lui critiqué les réformes réalisées dans le domaine de l’enseignement. « L’économie est désavantagée par un système de formation mal orienté. Au lieu de prendre en compte la réalité professionnelle quotidienne et les besoins du monde du travail, le canton a investi dans des projets qui n’améliorent pas la formation. Cette politique est plus utile à l’administration de l’instruction publique qu’à la transmission de connaissances ». La formation duale ne serait par ailleurs pas assez mise en avant par rapport aux filières d’études.
« L’avenir de Moutier est dans le canton de Berne »
La question institutionnelle, enfin, n’est pas oubliée. Pierre-Alain Schnegg entend se battre pour maintenir « l’intégrité territoriale du canton ». Selon lui, le Conseil-exécutif doit montrer à Moutier et aux villages qui ont demandé leur vote communaliste que leur avenir bernois. « Je ne vois pas pourquoi le gouvernement jurassien aurait le droit de se battre pour l’inverse, alors que Berne devrait se taire sous couvert de je ne sais quelles excuses ». /ast