Les cercles d'Arthur Jobin

La fascination d'un franc-montagnard pour la culture amérindienne : c'est ainsi que pourrait ...
Les cercles d'Arthur Jobin

Gilles Jobin devant une série d'Emblèmes, oeuvres de son père Arthur Jobin Gilles Jobin devant une série d'Emblèmes, oeuvres de son père Arthur Jobin. Musée jurassien des arts, Moutier.

La fascination d'un franc-montagnard pour la culture amérindienne : c'est ainsi que pourrait s'expliquer une partie de l'œuvre de l'artiste Arthur Jobin. Le Musée jurassien des arts inaugure samedi une exposition consacrée à ce pionner de l'abstraction géométrique aux racines aussi bien vaudoises que jurassiennes. Jusqu'au 22 mai, elle présente des peintures, des tapisseries et des sérigraphies aux couleurs vibrantes et uniformes qui ont pour thème omniprésent le cercle.

Le cercle, symbole d'intégrité

« Le cercle s'est imposé, fondamental comme le soleil et sa trajectoire apparente, comme la pupille, les nid des oiseaux, la hutte des Indiens, la ronde des enfants, le cercle des hommes en paix. » écrit Arthur Jobin en 1991. Son fils, le chorégraphe Gilles Jobin y voit un symbole de l'intégrité : « mon père a eu cette fascination pour les Indiens d'Amérique et leur accord avec la nature, leur sens de tribu. Une mythologie un peu rêvée vu qu'il n'a pas lui-même voyagé pour rencontrer ces peuples ! » Une performance, intitulée le Cercle de la Nation d'après les paroles du chef sioux Elan Noir, sera donnée par Gilles Jobin lors du vernissage, samedi 12 mars. Il sera accompagné par un chamane de la musique, le chanteur des Young Gods Franz Treichler.

A la fin de sa vie, Arthur Jobin s'est mis à peindre des cercles éclatés, ouvrant dans son art une dimension nouvelle qu'il a développée quelques années avant de mourir en 2000. Il a été enterré dans le respect des rites sioux, selon son désir. /sca


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