Des salariés de la quincaillerie du Vallon dénoncent les agissements de l’entreprise. Des employés du commerce de Saint-Imier et des membres du syndicat Unia Transjurane se sont réunis mardi en fin d’après-midi devant la quincaillerie. Ils se plaignent de licenciements abusifs, de salaires impayés et de droit au chômage sabordé. Certains des employés n’auraient pas reçu leur salaire de juin. Le directeur de la société conteste cette version des faits.
Huit personnes ont été remerciées depuis le mois d’octobre dont quatre ces cinq dernières semaines, pour des motifs plus ou moins contestables selon les personnes concernées. Certains employés auraient, par exemple, été congédiés à cause de leur personnalité qui ne plaisait pas au directeur. Aline Marchand a travaillé neuf mois dans le commerce avant de se faire licencier le mois dernier : « Le directeur ne me faisait plus confiance. Il pensait que nous voulions racheter l’entreprise avec d’autres employés, ce qui est faux », assure la jeune femme. Selon le syndicat, le patron de la boîte se séparerait des salariés une fois qu’il coûte trop cher. « L’entreprise a des problèmes d’argent », conclu l’ex-salariée et le syndicat.
Le directeur se dit très surpris de cette manifestation devant sa porte. Il ne comprend pas ces contestations. Selon lui, les motifs des licenciements sont du domaine privé, il ne les commentera pas. « Ce que je ne comprends pas, c’est qu’il n’y a eu aucune contestation après ces licenciements », ajoute le chef d’entreprise. Il insiste encore sur l’énergie qu’il met pour que tout aille bien : « Ça fait deux ans que j’ai repris la quincaillerie et que je me bats chaque jour pour ce commerce. Nous nous développons avec nos propres moyens, il y a des hauts et des bas mais nous sommes dans une série qui va vers le beau ».
Le syndicat Unia Transjurane demande un versement immédiat des salaires encore dus et le respect des dispositions contractuelles. Il revendique également le respect d’obligations de l‘employeur en ce qui concerne les documents à remplir pour les institutions de chômage. /lbr