87 % des francophones de Bienne estiment ne pas être traités de la même manière que leurs homologues germanophones. Ce constat concerne principalement les domaines de l’économie et de la formation. Il ressort du quatrième baromètre présenté mardi matin par le Forum du bilinguisme.
L'étude montre que pour 76 % des sondés, le bilinguisme apporte plus d’avantages que d’inconvénients. Ce chiffre tombe à 58 % si l’on ne tient compte que des francophones. Dans la plupart des domaines, ils sont nettement moins satisfaits que lors du dernier baromètre de 2008. La directrice du forum du bilinguisme relativise. Virginie Borel déclare que les francophones sont aussi devenus plus exigeants ces dernières années. Elle ajoute que ces résultats doivent être pris au sérieux et donner lieu à des mesures (son uniquement depuis la version classique du site Internet) :
De son côté, le maire Erich Fehr estime que Bienne ne traverse pas une crise du bilinguisme et qu’il n’y a pas de traitement inégal au niveau de la ville et de son administration. Selon lui, les points d’amélioration concernent surtout la vie de tous les jours, au travail ou dans les commerces. Il ajoute que, la question du vote de Moutier sur son appartenance cantonale le 18 juin 2017 a également pu influencer ce résultat. La minorité francophone peut craindre de devenir encore plus minoritaire au sein du canton de Berne avec un éventuel départ de Moutier et de ses 7700 habitants.
Globalement, le Forum du bilinguisme estime que les résultats du sondage réalisé auprès de 558 personnes sont toujours enthousiasmants, huit ans après le dernier baromètre./ast