L’école commerciale BFB de Bienne veut créer des échanges entre ses étudiants et des jeunes requérants d’asile de leur âge. Une journée de rencontre a été proposée lundi aux élèves de 2ème année, âgés de 17 à 18 ans. Environ 200 d’entre eux ont pris part à des ateliers avec une vingtaine de réfugiés dans le but de découvrir la culture de chacun et de surmonter sa peur d’autrui. Entre cours d’arabe, de photo, de chant ou encore de vidéo, des ONG telle que la Croix-Rouge offraient de la sensibilisation aux thèmes de l’asile et de la migration. Organisée pour la deuxième fois, la journée a été conçue par l’ONG SCI Suisse.
Timides ouvertures
Assis en rang dans les salles de classe, étudiants et réfugiés se jettent des regards mais n’osent pas tellement se parler. Un atelier vidéo les invite à se filmer et à se présenter face à une caméra : quelques rires gênés, mais complices, brisent un peu la glace. Une responsable nous confie que les participants sont plus timides cette année que lors de la précédente édition. L’expérience est pourtant positive de l’avis de deux étudiantes interrogées, Johanna et Hamsétou : « parfois on se croise dans la rue, on se regarde et on se fait un sourire tandis qu’ici il faut vraiment s’ouvrir et se parler ».
Premiers contacts
Certains parlent à des réfugiés pour la première fois. Ce n’est pas le cas de Mirko, un autre étudiant, dont le club de foot compte un requérant d’asile. Au rez-de-chaussée, quelques uns se sont mélangés pour prendre part à des jeux d’adresse. Issus des centres pour mineurs de Lyss et de Taüffelen, les requérants n’ont pas pu être interviewés par les médias, « pour des questions d’autorisations », nous explique leur accompagnant. « Ils se sentent à l’aise je pense… j’espère ! » conclu Johanna. /sca