Il paraît loin le temps, où le bâtiment était occupé par des squatteurs. Le collectif de la rue du Contrôle avait pris possession des lieux à la fin 2015, les laissant en piteux état.
Depuis, les associations Fair et Stand up for refugees ont présenté un projet au propriétaire du bâtiment – la Paroisse réformée de Bienne. Elles ont proposé de mettre la bâtisse à disposition de tout un chacun tout en proposant des activités ainsi que des événements gratuits.
La structure dispose d’un atelier de bricolage, d’une salle de rencontre, d’une pièce destinée aux enfants ou encore d’un atelier de couture. Remo Widmer, membre du comité d’organisation de la Maison pour Bienne se dit très satisfait de la manière dont la maison est utilisée : « nous avions été très surpris car au départ nous ne savions pas qui allait utiliser la maison, ni comment elle allait se développer. Au final, nous avons beaucoup de demande et l’offre des cours est large ».
Selon les statistiques réalisées par les organisateurs, durant les week-end, lorsque la maison est ouverte toute la journée, plus de 40 personnes issues de plusieurs nationalités s’y rendent, toutes générations confondues. En semaine, des cours de langue, de percussion, de couture et d’aide aux devoirs pour les enfants sont notamment proposés.
Des craintes balayées
Au moment du lancement du projet, les organisateurs avaient des craintes concernant le comportement des utilisateurs et d’éventuels débordements. Sur ce point, l’expérience est également plutôt réussie : « il y a très peu de cas de manque de respect. Nous avons dû intervenir très peu de fois auprès des utilisateurs. Les incidents sont de type mineur, tel que le volume de la musique trop fort ou des remarques liés au comportement de certains, mais en règle générale cela fonctionne. Nous n’avions par exemple jamais dû appeler la police », indique Remo Widmer.
Le projet est prévu jusqu’en 2018. Les responsables du projet étudieront la possibilité de le poursuivre au-delà de cette échéance en temps voulu. /anl