Quatre ans et demi de réclusion ferme. Le Tribunal criminel de Neuchâtel a suivi le réquisitoire du procureur général dans l’affaire de brigandage et de séquestration survenue au Landeron en novembre 2014. Le prévenu, qui niait tout en bloc, a fait un esclandre en quittant le tribunal. Il a fallu plusieurs policiers pour le maîtriser. Il retourne d’où il vient : en prison.
Cette soirée de novembre 2014 avait tourné au cauchemar pour un couple du Landeron, ligoté, bâillonné, battu et dévalisé à son domicile. Plus de deux ans après l’agression, ces sexagénaires souffrent encore des séquelles de l’agression.
Cinq hommes cagoulés avaient mené l’opération. Mais un seul a pu être interpellé. Il a été identifié grâce aux traces d’ADN retrouvées sur les lieux du délit. Le prévenu, un Kosovar qui ne parle pas un mot de français, est détenu depuis juillet 2016 à La Chaux-de-Fonds après avoir été arrêté en Italie, puis extradé. Ses quatre complices sont introuvables.
Pour le tribunal, il ne fait aucun doute que l’homme a participé à cette soirée de novembre 2014. L’ADN ne ment pas. La Cour a aussi la conviction qu’il fait partie d’une bande de malfaiteurs professionnels qui était de passage en Suisse pour commettre des cambriolages.
Dans son jugement, le tribunal a retenu toutes les circonstances aggravantes, que la défense contestait, en particulier la cruauté inutile à l’égard du mari qui a reçu de nombreux coups.
Selon la Cour, peu importe le rôle de l’accusé dans cette affaire. Il est bel et bien co-auteur de ce délit, tout comme de deux autres cambriolages perpétrés dans le canton de Vaud quelques jours plus tôt. Là aussi, on a retrouvé des traces de son ADN. /fpa