Trois cents personnes ont fait le déplacement de la Sociét’halle pour assister à notre deuxième débat en vue du vote communaliste
Les Prévôtois décident de leur appartenance cantonale le 18 juin prochain.
RFJ et RJB vous ont proposé un deuxième débat public mardi soir à la Sociét’halle de Moutier. Plus de trois cents personnes ont fait le déplacement pour écouter les arguments de Moutier-Ville jurassienne – représenté par Laurent Coste et Valentin Zuber – et de Moutier-Prévôté – avec Patrick Roethlisberger et Marcelle Forster.
Un débat à réécouter en intégralité ici./mwi
Le débat est resté courtois, mais il n'a pas été du tout équilibré en ce qui concerne le public. Il avait été demandé aux spectateurs de modérer leurs réactions et pourtant, il n’a pas fallu attendre longtemps pour savoir de quel côté penchait la salle. L'analyse de Cédric Adrover :
Premières minutes : une ovation a salué la première intervention de Laurent Coste, des huées ont interrompu celle de Patrick Roethlisberger. Le ton était donné et si le public avait dû voter à la sortie, on peut dire sans se tromper que Moutier serait jurassienne avec un score stalinien.
Est-ce que cela augure un résultat favorable au Jura le 18 juin ? On ne peut pas l'affirmer. Comme lors du premier débat, les partisans du non et probablement de nombreux indécis n’étaient pas présents à la Sociét’Halle. Pourtant ils existent : le 24 novembre 2013, 45 % des bulletins disaient non à une discussion, et presque un quart des citoyens ne s’étaient pas exprimés. Où étaient-ils mardi soir ?
Leur absence du débat, au sens propre comme au sens figuré, est le signe d’un ras-le-bol de certains face à la Question jurassienne. C'est un point qui rassemblait presque tout le monde mardi soir : quoi qu’il arrive lors de la votation, il sera ensuite possible de faire de la politique normale à Moutier, au lieu de la politique Nord-Sud. Certains citoyens n’aspirent probablement qu’à cela, sans se préoccuper davantage des résultats du 18 juin. Convaincre cette frange de la population de glisser un bulletin dans l’urne, c’est un immense défi pour les deux mouvements. Peut-être même une mission impossible. /cad
